Bayrou favorable aux piscines "100% femmes"

Publié à 13h31, le 08 mars 2012 , Modifié à 15h27, le 08 mars 2012

Bayrou favorable aux piscines "100% femmes"
François Bayrou, le 7 mars 2012. (Maxppp)

"Si des femmes, pas seulement musulmanes, veulent un créneau pour aller à la piscine sans être vues par des hommes, cela ne me gêne pas", affirme le candidat Modem dans un entretien au Monde des religions du 6 mars.

Raisons invoquées : la religion, d’une part, mais aussi, le physique des femmes. 

  1. Des créneaux pour les femmes musulmanes... ou pudiques

    Sur lemondedesreligions.fr

    Si des femmes, pas seulement musulmanes, veulent un créneau pour aller à la piscine sans être vues par des hommes, cela ne me gêne pas. Beaucoup de femmes, en raison de leur physique, ont envie d’être tranquilles.

    Voilà l’argumentaire développé par François Bayrou dans un entretien au Monde des religions, conduite notamment par l'historien des religions Frédéric Lenoir, diffusé sur internet ce 6 mars.

    Le candidat Modem à l’élection présidentielle était interrogé sur les revendications communautaires, et développe une vision qu'il revendique "équilibrée" des revendications communautaires, tout en se définissant "défenseur d'une laïcité intransigeante". 

    Une société, c’est comme une famille. Quand l’un de ses membres a une pratique ou une réticence alimentaire, on tente de trouver dans le menu quelque chose qui convienne à tous. Il faut être équilibré, raisonnable et les pieds sur terre. Faire flamber des passions sur ces sujets c’est un grand danger pour la société française. Et cela, je le dis en tant que défenseur d’une laïcité intransigeante.

  2. Un thème qui a déjà fait polémique

    Sur lefigaro.fr

    De tels créneaux ont existé, un temps, à Lille, entre 2002 et 2009. Une entorse à la mixité régulièrement soulevée par la droite locale et nationale, qui a contraint la maire de Lille, Martine Aubry, à clôturer un créneau ouvert en réponse à une demande de la population locale.  

    En 2003, au cours d’un conseil municipal, Christian Decocq (UMP), contestait :

    Le caractère dérogatoire aux pratiques républicaines d'égalité et de mixité.

    Juste après la fermeture du créneau - d'une heure par semaine - et au terme d'une longue polémique, la maire socialiste déclarait, dans la Voix du Nord, en 2009 : 

    Ce petit écart en valait la peine.

    A La Verpillière (Isère), une tentative similaire a été conduite en 2008. Le maire de la commune, face au tollé national provoqué, avait du corriger le tir. Et fermer le créneau.

Du rab sur le Lab

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