Bernard Accoyer veut que Jean-François Copé réajuste sa manière de diriger l’UMP

Publié à 11h11, le 27 mai 2013 , Modifié à 11h17, le 27 mai 2013

Bernard Accoyer veut que Jean-François Copé réajuste sa manière de diriger l’UMP
Bernard Accoyer. (Capture d'écran)

GOUVERNANCE – S’il ne dit pas expressément, à l’instar de Laurent Wauquiez, qu’il y a un problème de leadership à l’UMP, Bernard Accoyer concède qu’il y a en revanche "un problème de gouvernance".

Une pique adressée à Jean-François Copé ? Il assure que non mais, invité de la matinale de LCI ce lundi 27 mai, l’ancien président de l’Assemblée nationale a quelques conseils à donner au président de l’UMP, dont l’élection "a été évidemment contestée" :

Il convient qu'il y ait un bureau politique restreint en plus du bureau politique, qui fixe le cap après un débat ouvert. Le porte-parole ou le président, peu importe le nom, effectue le travail de relais de cette position et de nos propositions.

Si le député de Haute-Savoie ne plaide pas pour une prise de distance de Jean-François Copé de cette nouvelle gouvernance qu’il demande, Bernard Accoyer souhaite que le député et maire de Meaux revoit son rôle, réajuste sa manière de diriger l’UMP :

Il faut qu'il occupe davantage un rôle de porte-parole d'une position qui doit être obligatoirement unitaire.

On ne peut pas s'approprier un mouvement et ne pas tenir compte de la diversité des opinions et de la nécessité de faire converger ces opinions vers un point de vue unique.

Sur fond de ces polémiques et de divergences de point de vue sur l’attitude à adopter désormais face au mariage homosexuel après les incidents de la manifestation du 26 mai, Bernard Accoyer joue la carte de la sagesse. Et s’adresse sans ménagement à ceux qui, à l’UMP, voudraient faire passer leurs ambitions présidentielles avant tout.

Dans son viseur ? Jean-François Copé, Xavier Bertrand et François Fillon, candidat plus ou moins officiellement déclarés à la primaire de 2016. Ainsi que la jeune garde du parti, comme Laurent Wauquiez, Bruno Le Maire ou Valérie Pécresse qui s’imagineraient bien candidats en 2022. Voire dès 2017.

A ceux là, l’ancien titulaire du perchoir met en garde : l’UMP ne doit pas servir de tremplin aux ambitions personnelles.

L'UMP ne peut pas être simplement une rampe de lancement pour la primaire de la présidentielle de 2017 ou 2022.

Du rab sur le Lab

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