Bernard Cazeneuve dit vivre "un vrai bonheur" au ministère de l’Intérieur

Publié à 12h31, le 13 août 2014 , Modifié à 12h31, le 13 août 2014

Bernard Cazeneuve dit vivre "un vrai bonheur" au ministère de l’Intérieur
Bernard Cazeneuve. © REUTERS/Benoit Tessier

COMME UN POISSON DANS L’EAU - Cet été 2014, sur tous les fronts, il est, comme il se définit, "le permanencier de l’Etat". Un an plus tôt, c’est Manuel Valls qui, en tant que premier flic de France, était partout. Et ce nouveau costume de ministre de l’Intérieur semble aller comme un gant à Bernard Cazeneuve, le ministre le plus amovible de la présidence Hollande.

Un ministère dans lequel l’ancien titulaire du Budget en remplacement de Jérôme Cahuzac se dit totalement épanoui. Ainsi confie-t-il au Figaro de ce mercredi 13 août :

C’est le poste dans lequel je me sens le mieux, le plus à l’aise.

Et de renchérir :

Un vrai bonheur !

"Je n’avais rien demandé", jure-t-il encore au quotidien, lui qui confiait au Figaro magazine avoir été prévenu de son arrivée Place Beauvau… quatre mois avant le changement de gouvernement.

Des Affaires européennes à l’Intérieur, en passant par le Budget, Bernard Cazeneuve aime répéter à l’envi que son rôle est dénué d’ego. Ainsi lâche-t-il au Figaro de ce 13 août, dans ce qui pourrait apparaître comme une pique masquée envers certains de ses collègues ministres :

Ceux qui sont atteints de névroses narcissiques voient gonfler leur ego. Moi, je sais que nous sommes dépositaires d'une légitimité éphémère. Nous serons vite oubliés. Seul l'État perdure.

Moine-soldat de François Hollande, celui qui vit la politique comme "un sacerdoce" et ne prend "jamais de vacances" a toujours rappelé à l'ordre ses collègues ministres un peu trop bruyants en leur conseillant de "s'effacer devant la mission qui nous a été confiée". En octobre 2013 par exemple, alors que les ministres se déchiraient sur la question des Roms, il leur avait déjà demandé d'arrêter de verser dans le "narcissisme" :

Cela suppose que chaque ministre s’efface devant la responsabilité qu’il exerce.

Du rab sur le Lab

PlusPlus