Bertrand soutient Fillon ... puis le désavoue sur PSA

Publié à 09h09, le 26 octobre 2012 , Modifié à 09h09, le 26 octobre 2012

Bertrand soutient Fillon ... puis le désavoue sur PSA
François Fillon et Xavier Bertrand en juin 2010 (Maxppp)

Un soutien suivi d'un désaveu. Xavier Bertrand a bien prévenu en annonçant sur RTL qu'il voterait pour François Fillon à la présidence de l'UMP : il veut rester in-dé-pen-dant.

Preuve faite quelques minutes plus tard au sujet du plan social chez PSA. En substance, Xavier Bertrand estime que l'ancien Premier ministre a raconté ... n'importe quoi.

La veille, sur France 2, François Fillon - son candidat, donc - a concédé que Nicolas Sarkozy avait demandé au directeur du groupe PSA Peugeot Citroën, Philippe Varin, de repousser le plan social chez PSA pour qu'il ne coïncide pas avec le temps de l'élection. Et s'en explique ainsi :

"

Il n' pas demandé qu'on repousse l'annonce. Nicolas Sarkozy a demandé à Philippe Varin qu’il repousse le plan social à PSA (...)

Il aurait été un peu étrange qu’à la veille de l’élection, le président de la République qui avait tout fait pour empêcher les licenciements dans l’industrie automobile lui dise : mais allez-y je vous en prie, c’est le moment de le faire.

"

Ce à quoi Xavier Bertrand répond ce 26 octobre sur RTL :

"

Eh bien moi je n’ai pas le même souvenir.

J’ai par contre un souvenir très clair : une constance de Nicolas Sarkozy pour dire qu’il ne voulait pas de fermeture de site de l’industrie en France. J’ai participé à beaucoup de réunions et je n’ai pas le même souvenir.

"

De fait, les confidences des membres de PSA ces derniers mois donnent raison à François Fillon.Le 13 juillet , Frédéric Saint-Géours, directeur des marques chez PSA, concédait que le "calendrier" n'était pas idéal au printemps dernier pour le plan social à cause de la "campagne électorale":

"

Vous imaginez bien que lorsqu'on a des décisions si difficiles à prendre, on regarde tous les scénarios avant de prendre sa décision. Effectivement, en terme de calendrier, ça s'est produit au printemps.

On n'allait pas mettre ceci sur la table pour en faire un enjeu de la campagne électorale.

"

> Lire également à ce sujet l'article de Challenges de février 2012. Selon leurs informations de l'époque, le ministre du Travail - Xavier Betrand - multipliait les coups de fil pour "décaler les plans sociaux" .

Du rab sur le Lab

PlusPlus