Le courant n’est jamais vraiment très bien passé entre David Rachline et les journalistes. Mi-mai, par exemple, le maire FN de Fréjus (Var) s’en prenait nommément à une reporter de France 3 Côte d’Azur : "Nathalie Layani salit notre ville", avait-il lancé à celle qui aurait "débarqué" lors d’un conseil municipal. Ce que la chaîne de télévision publique avait dénoncé .
Ce lundi 6 juin, l’édile publie, sur son blog, une lettre ouverte à l’attention de Var Matin, accusant le quotidien de faire du "journalisme aux relents de totalitarisme". David Rachline, qui répète que les médias font de la "désinformation", s’estime manipulé. Il écrit :
"Face aux pratiques de désinformation de certains de vos collaborateurs (heureusement pas tous…) nous avons effectivement fait le choix à Fréjus d’une communication directe avec nos administrés. Leur confiance, renouvelée lors des derniers scrutins à Fréjus, nous conforte dans notre choix de nous affranchir, nous libérer d’un journalisme aux relents de totalitarisme.
"
Le sénateur est en guerre ouverte contre le journal, qu’il boycotte. Un "manque de transparence", selon Var Martin, qui écrivait dans un éditorial , le 3 juin :
"En privant nos lecteurs du droit à l’information, David Rachline, ne respecte pas ses obligations, celles que la République exige quand on veut bien la servir.
"
En 2014, David Rachline avait décidé d’exclure la presse nationale des conseils de quartier , alors que des journalistes venaient dans les villes FN comme on va "au zoo", selon Marine Le Pen.