Bruno Le Roux explique sans rire que "personne à l'Assemblée ne demande le retrait" de la loi Travail

Publié à 09h26, le 26 mai 2016 , Modifié à 09h37, le 26 mai 2016

Bruno Le Roux explique sans rire que "personne à l'Assemblée ne demande le retrait" de la loi Travail
Bruno Le Roux tentant une nouvelle fois (sans succès) de faire croire des choses fausses. © Capture d'écran Le Lab

ESSAYE ENCORE - Des fois, comme ça, Bruno Le Roux se plaît à faire des déclarations à l'emporte-pièce de bon matin. Par exemple quand il explique très sérieusement que si on regarde bien, on ne trouvera pas "le moindre renoncement ou le moindre manquement par rapport aux promesses du président de la République". Ce qui est évidemment *un tout petit peu* faux. Mais il est comme ça, Bruno Le Roux, il ne se laisse pas démonter pour si peu. Alors une nouvelle fois, jeudi 26 mai sur France 2, il tente sa chance.

Attention, ceci est l'affirmation foireuse du jour, au sujet de la loi Travail :

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Personne à l'Assemblée nationale ne demande le retrait du texte, personne ne demande le changement de philosophie.

 

"

Allons bon.

Allez, on va être sympa, on ne va pas recenser les noms de TOUS les députés qui ont bel et bien demandé "le retrait" de la loi El Khomri. On va se limiter à ceux dont Bruno Le Roux est le chef. Eh oui, car cela a peut-être miraculeusement échappé à la vigilance du président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, mais 28 députés socialistes sont sur cette position que soi-disant "personne" ne défend au palais Bourbon. Le 11 mai, ces élus opposés à la loi Travail et à l'utilisation du 49.3 par le gouvernement signaient carrément une motion de censure de gauche.

Dans le texte de cette dernière, on trouvait notamment cette phrase :

"

Afin d'obtenir le rejet de ce texte, nous appelons l'Assemblée nationale à adopter cette motion de censure.

"

Et on ne vous parle pas des 28 autres signataires de ce texte.

Alors de deux choses l'une : soit Bruno Le Roux est passé au travers de cette actualité parlementaire (on vous rassure : ce n'est pas le cas puisque il avait pris une position modérée quant aux sanctions éventuelles à appliquer aux frondeurs en question), soit il considère que ces 28 élus de son parti ne sont "personne". Ce qui ne serait pas très sympa. Mais serait-ce vraiment étonnant ?

Du rab sur le Lab

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