Budget : comment le gouvernement a voulu éviter les fuites

Publié à 12h12, le 28 septembre 2012 , Modifié à 12h16, le 28 septembre 2012

Budget : comment le gouvernement a voulu éviter les fuites
Jean-Marc Ayrault, dans la cour de Matignon, le mercredi 22 août (photo Reuters)

VASE-CLOS – Le budget présenté ce vendredi 28 septembre en Conseil des ministres a été préparé dans la discrétion. L’objectif ? Eviter que ne fuitent dans la presse les mesures décidées par le gouvernement. Le risque ? Un texte mal ficelé.

 

  1. "On a fait quelques erreurs"

    Le gouvernement Ayrault craint les fuites. L’expérience du budget rectificatif de 2012, fait l’été dernier, avait "tétanisé" l’exécutif, d’après Le Figaro, du fait des nombreuses mesures qui avaient fuité dans la presse.

    Pour éviter qu’un tel scenario ne se reproduise, le gouvernement a travaillé le budget 2013, présenté ce vendredi en Conseil des ministres, en vase-clos et en réduisant les consultations.

    Ainsi, les ministres ont opté pour "une méthode radicale", dixit Le Figaro : "ne pas consulter les professionnels (avocats, fiscalistes, patronat…)", jugés "trop bavards".

    Un habitué des cabinets ministériels explique ainsi au quotidien :

    Au lieu de me transmettre les projets écrits d’articles, les collaborateurs me les ont lus par téléphone !

    Mais ne pas consulter peut provoquer couacs et imprécisions. Et le désappointement du Conseil d’Etat, chargé de vérifier la conformité des textes. Ainsi, selon l’un de ses membres cité par Le Figaro, "l’examen du budget s’est transformé en enfer".

    Un sentiment validé par un conseiller ministériel, qui consent :

    C’est vrai qu’en évitant de trop consulter en amont, on a fait quelques erreurs.

    On a corrigé le tir tardivement, ce qui explique que le projet de loi ait fait quelques allers et retours entre Bercy et le Conseil d’Etat. 

     

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