Ce plaidoyer pour le droit de vote des étrangers de 2007 d’un certain … Manuel Valls

Publié à 19h28, le 17 septembre 2012 , Modifié à 19h28, le 17 septembre 2012

Ce plaidoyer pour le droit de vote des étrangers de 2007 d’un certain … Manuel Valls
Manuel Valls, à Paris, le 4 juillet 2012. (Reuters)

Lundi 17 septembre, le ministre Manuel Valls a exprimé ses doutes sur le droit de vote des étrangers aux élections locales, expliquant qu’il n’y avait pas d’urgence. En 2002 pourtant, l’ancien maire d’Evry était un fervent partisan de cette réforme.

  1. "Notre société approche de la maturité nécessaire"

    Lundi 17 septembre, alors que plusieurs députés socialistes ont interpellé l’éxécutif sur le droit de vote des étrangers aux élections locales, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a exposé ses doutes, dans les colonnes du Monde :

    Est-ce que c'est aujourd'hui une revendication forte dans la société française ? Un élément puissant d'intégration ? Non. Ça n'a pas la même portée qu'il y a trente ans. Aujourd'hui, le défi de la société française est celui de l'intégration.

    Mais que disait le député Valls en mai 2007 ? Sur une note postée sur son blog (billet repéré par @salam93), Manuel Valls expliquait alors que c’était un "combat typiquement désespérant pour un militant de gauche". Et celui qui allait devenir ministre de l’Intérieur cinq ans plus tard de préciser :

                      

    Cela fait des années que nous attendons que le droit de vote des étrangers aux élections locales soit reconnu. Tant que le Sénat ne donnera pas son accord, cette modification constitutionnelle ne sera pas possible.

    Le défi de l’intégration, que l’ancien maire d’Evry met aujourd’hui en avant, était pourtant au cœur de son argumentation d’alors. Le député jugeait la "maturité" nécessaire à l’avènement de cette réforme bien atteinte :

    Je crois pourtant que notre société approche de la maturité nécessaire à l’avènement de ce droit. Une majorité se forme pour admettre que le droit de vote au lieu de dévaloriser l’acte de naturalisation (l’argument traditionnel de la droite) est au contraire un sas vers l’intégration.

    Dans ce post, Manuel Valls souligne également qu’il a déposé, en compagnie de Jean-Marc Ayrault et Bernard Roman, "une proposition de loi constitutionnelle allant dans ce sens".

    Ce revirement de position de celui qui dirigea la communication de la campagne présidentielle de François Hollande n’a pas échappé à Thierry Lajoie, conseiller de Cécile Duflot :

    Droit de vote des étrangers : excellent @manuelvalls, le 31 mai (2007) valls.fr/2007/05/31/dro…

    — Thierry Lajoie (@thierrylajoie) Septembre 17, 2012

     

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