Ce que dit dans une lettre le candidat UDI à Paris à Jean-Louis Borloo

Publié à 16h47, le 28 octobre 2013 , Modifié à 17h11, le 28 octobre 2013

Ce que dit dans une lettre le candidat UDI à Paris à Jean-Louis Borloo
Montage le Lab (Maxppp).

DOCUMENT LAB - Pas de caméra, pas de micro, et l'assurance que cette missive ne sera lue que par ses destinataires. Et par personne d'autre. Dans une lettre adressée le 16 octobre dernier à Jean-Louis Borloo et d'autres cadres de l'UDI, Patrice Gassenbach, patron de la fédération parisienne de l'UDI, et Christian Saint-Etienne, son candidat aux municipales, attaquent leur collègue du Conseil de Paris Yves Pozzo di Borgo, la candidate Modem Marielle de Sarnez, avancent leurs propres candidats et fixent un objectif de conseillers UDI à obtenir. Le Lab a lu cette lettre, dont le JDD avait déjà publié des extraits, et vous la publie.

> Le nombre d'élus potentiels :

Dans cette lettre, les deux cadres de l'UDI sortent leur calculette. Ils font le pari que NKM fera "un score au moins égal à celui de Françoise de Panafieu". En 2001, la candidate UMP avait arraché 65 conseillers de Paris, dont 11 de l'UDI.

Jean-Louis Borloo, patron de l'UDI, aurait assuré à Christian Saint-Etienne la proportion de 25% d'élus UDI dans la majorité potentielle. L'UDI espère ainsi obtenir entre 20 et 23 sièges en cas de victoire de NKM.

> Les "conditions du succès pour NKM"

Christian Saint-Etienne a sa petite idée sur la campagne d'une autre candidate à la mairie de Paris: Nathalie Kosciusko-Morizet. Et selon lui, pour faire gagner la droite à Paris, il faut laisser le centre libre de mener campagne. En tout cas jusqu'à la mi-décembre. Il demande par ailleurs que les parachutages soient évités dans le 12e arrondissement.

> Le Modem et "la faute stratégique"

Selon Christian Saint-Etienne et Patrice Gassenbach, Marielle de Sarnez se fourvoie en "négociant directement" avec NKM. Et ne sera pas d'un grand avantage pour la candidate UMP.

Voilà ce qu'écrivent les deux responsables UDI :

Ralliée aujourd'hui prématurément, elle n'apportera qu'un faible pourcentage de voix à NKM.

Si la notoriété politique de Marielle de Sarnez est certes encore supérieure à celle de Christian Saint-Etienne, il n'en reste pas moins que l'écart se resserre et ce d'autant plus que le Modem est incapable d'assurer une présence sur le terrain faute de moyens et de militants, moins de 80 adhérents.

> Pozzo di Borgo: out

C'est à un UDI que Saint-Etienne et Gassenbach décochent leurs flèches les plus féroces: Yves Pozzo di Borgo, patron des élus UDI au Conseil de Paris. Un adepte des "provocations" selon eux, qui pointent ses déclarations dans Le Parisien du jour.

Les deux auteurs de la lettre estiment que leur collègue "a perdu la tête", et qu'il faut par conséquent "le suspendre et ne pas l'investir" sur la liste UMP du 7e menée par Rachida Dati.

> Leurs candidats

Patrice Gassenbach et Christian Saint-Etienne ont leurs poulains, et comptent bien les imposer sur les listes d'union avec l'UMP à venir.

Notamment dans le 6e arrondissement, où Marielle de Sarnez est pressentie pour prendre une place sur la liste de droite. Les cadres UDI préfèrent y voir Olga Johnson, et préviennent d'emblée qu'ils n'admettront pas "qu'elle soit écartée pour la couleur de sa peau". Leur conclusion: "Marielle de Sarnez ne doit pas être payée deux fois".

Dans le 7e arrondissement, derrière Rachida Dati, ils veulent placer Olivier Mousson qui "renforcera Dati par son profil et sa connaissance des réseaux catholiques".

Le reste des informations est à lire dans le document ci-dessous.

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