Ce que pense la justice du tweet de Valérie Trierweiler

Publié à 17h29, le 07 septembre 2012 , Modifié à 18h07, le 07 septembre 2012

Ce que pense la justice du tweet de Valérie Trierweiler

C'est l'affaire dans l'affaire. En se prononçant sur les photographies de Valérie Trierweiler publiées par VSD, la justice a aussi discuté du fameux tweet de soutien à Olivier Falorni. Et plus précisement de son poids dans la notoriété de la compagne de François Hollande.

Comme le remarque Christophe Carron, rédacteur en chef adjoint de Voici, dans une tribune publiée sur le Plus du Nouvel Observateursi VSD a été condamné, la publication n'est pas totalement perdante. On apprend que la question du tweet de Valérie Trierweiler au sujet des élections législatives à la Rochelle a été discutée par le tribunal de grande instance et a été l'un des éléments avancés par la défense de VSD.  

Ce que confirme au Lab Me José-Michel Garcia, avocat de VSD"un des critères pour apprécier le droit à l'image c'est la notoriété de la personne. J'ai défendu qu'en tant que personne publique, elle n'a pas vécu dans l'ombre. Et ce en prenant fait et cause dans l'affaire de la Rochelle avec le fameux tweet. Le juge a retenu cela et l'a dit dans ses conclusions." 

La juge a en effet reconnu que "les limites de la vie privée s’apprécient moins strictement pour une personne que sa fonction ou sa situation expose […] à la curiosité du public". Pour le cas de Valérie Trierweiler, sa notoriété a été renforcée par "l’affaire du tweet controversé", a estimé la juge.

Une manière de reconnaitre une forme de mise en scène de sa vie privée par la compagne de François Hollande elle-même.
Christophe Carron indique que lors de l’audience au tribunal de grande instance, Valérie Trierweiler et son avocate ont "tenté de faire passer le fameux tweet de soutien à Olivier Falorni lors des législatives, comme 'un avis personnel sur une question politique'".
Mais la justice a considéré que cette médiatique sortie avait "attisé la curiosité" envers une première dame qui n'a pas "toujours fait preuve de la discrétion dont elle se prévaut sur sa vie privée, notamment quant à l’exposition publique de ses sentiments".
Ce qui n'a pas empêché la juge de conclure que, malgré cette exposition, Valérie Trierweiler conserve un droit à la vie privée et un droit à l'image suffisant pour faire condamner VSD pour la publication de cette photo.

Le tweet n'a pas terminé d'être discuté par la justice. L'aventure judiciaire de Valérie Trierweiler face à la presse people continue. Après avoir porté plainte contre VSD, c'est trois nouvelles procédures que va lancer l'avocate de la compagne de François Hollande. Me Frédérique Giffard a indiqué dans le Grand direct des médias, d'Europe 1, que trois procédures étaient en cours contre Closer, Voici et Public

Pour Frédérique Giffard, ces procédures sont une question de principe. "On veut faire poser la limite entre ce qu'il est acceptable de porter à la connaissance du public, et ce qui doit rester du privé. Il y a les faits et gestes publics de Valérie Trierweiler, et il y a sa vie privée", a-t-elle affirmé au Lab

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