Le bureau du Sénat a refusé, ce mercredi 8 janvier, de lever l’immunité parlementaire du sénateur UMP Serge Dassaut, dans le cadre d'une enquête sur des achats présumés de votes à Corbeil-Essonnes. Cette réunion faisait suite à une demande de levée de cette immunité transmise à la chambre haute par Christiane Taubira, en décembre 2013 alors que le Sénat avait déjà, en juillet 2013, refuser de lever l’immunité du parlementaire.
Et les réactions ne se sont pas fait attendre. La Gauche forte a aussitôt dit "regretter" cette décision, assurant que "cela renforce le tous pourris".
La @GaucheForte regrette profondément la décision de non levée de l'immunité parlementaire de #Dassault...cela renforce le #touspourris !
— La Gauche Forte (@GaucheForte) 8 Janvier 2014Pour le député PS proche de Manuel Valls, Carlos Da Silva, cette decision est "un scandale" qui "abaisse la République".
Une majorité des membres du bureau du @Senat_Info a donc décidé d'abaisser la #République. C'est un scandale, une honte.
— Carlos DA SILVA (@DaSilvaCarlos91) 8 Janvier 2014Même énervement du côté de la sénatrice Front de gauche, Brigitte Gonthier-Maurin, pour qui le refus de lever l’immunité parlementaire de Serge Dassault "fait entrave à la justice". "Les sénateurs de gauche qui ont manqué à ce vote sont indignes", s’est emporté de son côté le patron du PCF, le sénateur de Paris Pierre Laurent.
Les sénateurs Front de gauche ont par ailleurs communiqué sur le sujet, souhaitant "une plus grande transparence des travaux de ses instances". Sous-entendu, ils aimeraient avoir le détail des votes du bureau qui a conduit à cette décision.
EELV a de son côté publié un communiqué, via son porte-parole Julien Bayou pour dénoncer ce qu’ils estiment être "un scandale". "C’est une décision incompréhensible et choquante, ajoutent-ils. Pour la 2ème fois en 6 mois, le bureau du Sénat rejette la demande de levée d'immunité parlementaire formulée par la justice"