L'interview surréaliste de Jacques Cheminade sur France Inter

Publié à 14h21, le 09 mars 2012 , Modifié à 14h58, le 09 mars 2012

L'interview surréaliste de Jacques Cheminade sur France Inter
Jacques Cheminade est officiellement candidat à l'élection présidentielle. (Maxppp)

Comparaison d'Obama à Hitler, évocation lourde de Vichy ... : LeLab est toujours aussi interloqué par la drôle d'interview de Jacques Cheminade, ce vendredi 9 avril, sur France Inter. Du grand WTF (les sous-titres ici ou ici), comme on dit sur internet.

  1. Le parallèle entre Obama et Hitler

    Sur franceinter.fr

    Il va falloir s’habituer à la présence de Jacques Cheminade, le président de Solidarité et Progrès, qui a déposé ses 538 parainages d'élus au conseil constitutionnel, jeudi 8 mars, et dont la candidature pourra être considérée comme définitivement validée le 20 mars, dans les médias.

    Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cela risque de nécessiter quelques adaptations.

    Une petite illustration avec cette interview très surprenante que le candidat a accordé à France Inter, ce vendredi 9 mars, en début de journée.

    En à peine dix minutes d’interview, Le Lab a sélectionné cinq séquences où Jacques Cheminade : 

    • compare Barack Obama à Adolf Hitler 
    • exprime ses doutes sur le 11-Septembre 
    • fait une référence un peu douteuse sur la finance islamique 
    • insiste sur l’Etat Français, sous Vichy 
    • évoque “François Mitrand”, phonétiquement, plutôt que “François Mitterrand”, comme le faisaient Jean-Marie Le Pen ou Georges Marchais dans les années 80, une expression très connotée.

    La politique d'Obama, c'est une politique  de Wall street. Et ces mêmes milieux de Wall street  ont mis le pied d'Hitler à l'étrier en Allemagne, qui l'ont financé. Donc, on retrouve cette même tendance.

  2. Cheminade se justifie

    Je visais la première période du nazisme du début des années trente marquée par une série d'actes inconstitutionnels et attentatoires aux droits des gens.

    Dans un communiqué, Jacques Cheminade revient sur la comparaison entre Barack Obama et Adolf Hitler. Loin de regretter, il précise sa pensée : "je visais la première période du nazisme", explique le président de Solidarité et Progrès, soulignant les "lois ou initiatives scélérates" du leader américain. 

    Texte du communiqué : 

    Paris, le 9 mars 2012 – L'on dit partout que j'ai comparé, lors d'une interview avec Pascale Clark ce vendredi matin sur France Inter, Barack Obama à Adolf Hitler. J'ai bien précisé que je visais la première période du nazisme du début des années trente marquée par une série d'actes inconstitutionnels et attentatoires aux droits des gens.

    Les principales lois ou initiatives scélérates d'Obama justifiant ma comparaison sont les suivantes :

    1. Viol de la clause constitutionnelle accordant au Congrès l'autorité exclusive de déclarer la guerre, ainsi que de la loi américaine sur les pouvoir de guerre de 1973.

    2. Viol du Cinquième amendement de la Constitution américaine établissant que « nul ne sera privé de sa vie, de sa liberté et de ses biens sans procédure légale régulière ». Les assassinats de civils par drone et le National Defense Authorization Act établissant ce viol.

    3. La réforme de la politique de santé d'Obama excluant de soins des malades chroniques et des malades en phase terminale, équivaut à « la disponibilité insuffisante de soins médicaux et chirugicaux » quatrième chef d'inculpation du tribunal de Nuremberg retenu contre les accusés d'alors.

    4. Viol du principe de séparation des pouvoirs pour imposer des mesures d'austérité. L'orientation politique qu'Obama a accepté de la part de ses conseillers de Wall Street (notamment Larry Summers, Tim Geithner et Peter Orzag) bafoue le respect du bien commun (General Welfare) et de la vie des générations futurs.

    Dire que les quatre candidats Républicains à la Présidence actuels seraient encore pire est vrai, mais n'est pas une excuse. Le système financier international est sur le point d'éclater, une guerre menace autour du Golfe Persique et les défaillances de Barack Obama nous mènent au désastre. 

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