Christian Estrosi accuse le gouvernement de communiquer sur la loi famille pour cacher les chiffres de l'immigration

Publié à 13h36, le 04 février 2014 , Modifié à 13h59, le 04 février 2014

Christian Estrosi accuse le gouvernement de communiquer sur la loi famille pour cacher les chiffres de l'immigration
Christian Estrosi, sur le plateau de LCI, le 4 février (capture d'écran)

UN PLAN QUI TOMBE A L'EAU - Interrogé ce mardi 4 février sur Radio Classique à propos de la loi famille, Christian Estrosi, vice-président de l'UMP et député-maire de Nice, a accusé le gouvernement d'avoir voulu se servir de cette loi pour masquer les chiffres, "épouvantables" selon lui, de l'immigration :

Est-ce qu'il ne faut pas essayer de tisser un écran de fumée, avec notamment une loi sur la famille, pour que ça ne se voit pas trop ?

Christian Estrosi pointe du doigt le nombre de régularisations en hausse en 2013, signe pour lui que le gouvernement cherche de nouveaux électeurs d'origine étrangère, et estime que les expulsions n'ont pas été assez nombreuses cette même année :

Je vois Monsieur Valls qui affiche des chiffres épouvantables sur l'immigration avec seulement 27 000 expulsésl'année dernière.

Quand un gouvernement décide de régulariser 46000 étrangers en situation irrégulière, est-ce que ça n'est pas que parce qu'il sent qu'il n'a plus d'électeurs français et qu' il faut qu'il fabrique des électeurs étrangers ?

Vendredi 31 janvier, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls a présenté un bilan chiffré de sa politique migratoire en 2013. Si le chiffre définitif est attendu en avril, le ministère de l'Intérieur prévoit un total de 46.000 régularisations pour l'année dernière, soit 10.000 de plus par rapport à 2012. Une hausse attendue après les nouveaux critéres issus de la circulaire de novembre 2012.

Avec 27.000 expulsions, et même si Christian Estrosi assure que ce n'est pas assez, Manuel Valls expulse presque autant que Nicolas Sarkozy en fin de mandat, comme l'explique ce décryptage de Libération qui s'est plongé dans les détails des expulsions intra et hors Union européenne.

Si Christian Estrosi y voit "un écran de fumée", le gouvernement a quant à lui préféré reporter sine die sa loi famille, craignant "l'hystérisation du débat".

 
 
Julien Diaz

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