Cinq choses que vous ignoriez sur Christian Estrosi (et que vous auriez préféré ne jamais savoir)

Publié à 16h10, le 23 juin 2015 , Modifié à 21h31, le 23 juin 2015

Cinq choses que vous ignoriez sur Christian Estrosi (et que vous auriez préféré ne jamais savoir)
Christian Estrosi, aka "Minet", dans ses habits de champion de moto © Le Lab via Captures d'écran Canal + (La nouvelle édition)

Si vous pensiez que le personnage de Christian Estrosi se résumait à des photos en maillot de bain, un certain talent pour les sorties fracassantes et un talent moindre pour le karaoké, vous vous trompiez lourdement. Le maire de Nice, qui est aussi tête de liste de Les Républicains pour les régionales de décembre en PACA, est bien plus que cela.

Mardi 23 juin, dans un long article très fouillé sur la jeunesse de l'élu de droite, Slate brosse le portrait d'un fils d'immigrés italiens dans les années 70 qui, tout en faisant un peu n'importe quoi avec sa bande de potes sur la Côte d'Azur, construisait méticuleusement son destin de champion de moto. Loin, très loin de la politique et des ministères.

Le Lab y a repéré cinq infos qui, semble-t-il, avaient jusqu'ici échappé au commun des mortels.

  • 1. Il a déjà pris du LSD (sans le savoir)

Belle gueule, le jeune Christian Estrosi avait un certain penchant pour les filles, à qui il offrait fréquemment des balades en bécane. Mais tout à sa carrière naissante de pilote de moto, il se limitait plus que le reste de sa bande, qui à l'époque "boit jusqu'à l'aube, fume des joints et avale quelques acides", écrit Slate. Lui, c'était "le seul qui déconnait pas trop [...]. Il était sage, concentré", d'après son ami Gérard Renouf. Mais le futur député-maire de Nice a tout de même goûté aux plaisirs du LSD... à son corps défendant.

Le même Gérard Renouf raconte aujourd'hui à Slate :

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Une fois, on lui a mis un LSD dans son café sans qu'il ne s'en rende compte. Il était complètement défoncé. J'ai vu Christian tituber et nous regarder un peu de travers. Il nous montrait du doigt en disant : 'Vous...' Visiblement, il se doutait de quelque chose.

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  • 2. Il a eu quelques surnoms un peu pourris

Au petit jeu des surnoms inavouables, Christian Estrosi n'est pas le dernier. Comme le rapporte Slate, il en a eu deux : d'abord, dans la cour d'école, le peu enviable "Estrasse" ("chiffon", en provençal) ; mais surtout "Minet". Gérard Renouf, toujours, explique :

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Christian, je ne l'ai jamais appelé par son prénom. C'était 'Minet', oui, mais pas vraiment pour les filles, même si c'est vrai que c'est ça qui l'intéressait avec mon frère. Mais un 'Minet', ça rappelait les minettes ; il avait ses cheveux longs, il était beau garçon et blondinet, alors on l'appelait comme ça.

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  • 3. Il a fait falsifier sa date de naissance pour lancer sa carrière

À 17 ans, les talents de pilote de "Minet", donc, se font vraiment jour. Mais 17 ans, c'est encore trop jeune pour concourir sur les circuits. Alors la bande va tout simplement falsifier cette date de naissance gênante sur sa première licence, pour lui permettre de lancer sa carrière. Renouf, toujours :

 

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J'ai trafiqué la date en brûlant sa date de naissance.

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Slate rapporte un autre petit arrangement avec la réalité :

 

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En 1972, il entre dans le grand bain. Un an plus tard en 1973, il remporte une victoire en critérium et signe son premier engagement professionnel au sein de la team Kawasaki. En décortiquant sa machine, les assesseurs devinent qu'elle a été un peu bricolée. On lui retire sa place sur le podium. Mais jamais le virus de la moto. 

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Pas très réglo, tout ça. Mais ça ne l'empêchera pas d'être plusieurs fois champion de France et parmi les meilleurs du monde.

  • 4. Il était assez peu assidu à l'école

Ce n'est pas pour rien que certains se permettent de chanter que Christian Estrosi n'a "aucun diplôme". L'école, il n'était pas franchement fan. Lui dit qu'il était "bon en français" ; Slate ajoute que, plus jeune, il se "passionne pour l'histoire, la géographie et le latin". Renouf confie cette anecdote :

 

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Un jour, je vais le voir, il était encore fourré au garage. Je lui demande 'Mais tu vas pas à l'école ?' Il me répond 'Non, j'ai autre chose à faire'. Alors on lui a fait faire des courses.

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  • 5. Pour réussir en politique, il a troqué une Porsche pour une BX

Mais les moteurs rutilants et l'asphalte englouti à 300 km/heure n'auront constitué qu'une partie de la vie de Christian Estrosi. À 28 ans, il fait jouer sa notoriété en faveur du maire sortant de Nice, Jacques Médecin. En 1983, le jeune "Estro" est élu en 57ème et dernière position sur la liste de ce dernier aux municipales. Il entre donc en politique et s'y consacre déjà pleinement, mais quelques stigmates de son précédent train de vie demeurent.

Son moyen de locomotion d'alors : une Porsche 944 rouge, écrit Slate. Cela ne colle pas trop avec ses nouvelles ambitions, comme Frédéric Armaroli en fait le récit :

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Très vite il a compris que s'il voulait percer, il fallait l'échanger contre autre chose. Alors il a troqué sa Porsche contre une BX gris métallisée.

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Un autre ami, le Corse Battesti, complète :

 

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Oui mais attention, une BX sport !

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Il n'est d'ailleurs pas le seul à avoir consenti à ce choix cruel. Fin janvier, Bernard Cazeneuve expliquait avoir vendu sa "DS de collection, modèle 68" afin de paraître plus "moderne".

 

 

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