Claude Bartolone juge que le "mensonge" de Jean-Pierre Jouyet est "secondaire"

Publié à 20h13, le 12 novembre 2014 , Modifié à 20h23, le 12 novembre 2014

Claude Bartolone juge que le "mensonge" de Jean-Pierre Jouyet est "secondaire"
Claude Bartolone juge que le "mensonge" de Jean-Pierre Jouyet est "secondaire" © REUTERS/Charles Platiau

CHAQUE CHOSE À SA PLACE - Jean-Pierre Jouyet peut-il rester secrétaire général de l'Élysée ? À cette question, Claude Bartolone répond sans hésiter : "Oui !" Invité à commenter l'affaire du déjeuner entre François Fillon et Jean-Pierre Jouyet, sur le plateau du Grand Journal sur Canal + mercredi 12 novembre, le président de l'Assemblée nationale a cherché à minimiser la communication *un peu* erratique du vieil ami de François Hollande.

Dans un premier temps, le patron de l'administration élyséenne avait démenti avoir tenu les propos, rapportés par deux journalistes du Monde dans leur livre Sarko s'est tuer, dans lesquels il explique que l'ancien Premier ministre lui a demandé de "taper vite" sur Nicolas Sarkozy afin d'empêcher son retour en politique. Mais face à l'enregistrement de cette conversation, Jean-Pierre Jouyet est revenu sur son démenti, livrant une version édulcorée de ce déjeuner.

Claude Bartolone y voit une "maladresse". Puis, pressé par ses interlocuteurs, il reconnaît (contrairement à Bruno Le Roux et Julien Dray) qu'il s'agit d'un "mensonge". Mais celui-ci est "secondaire", assure-t-il :

Il a menti sur un truc totalement secondaire, il a voulu protéger le déjeuner qu'il a eu avec François Fillon. Mais franchement, pour le reste, qui peut croire qu'il y a une histoire amour entre Sarkozy et Fillon ?



[...] Qu'il ait eu cette maladresse ou même qu'il ait eu ce mensonge, ça me paraît secondaire.

Pour le titulaire du Perchoir, le cœur du sujet est que "la droite essaye de camoufler des histoires qui la gênent." Selon lui, cette "maladresse de technocrate" de Jean-Pierre Jouyet est due à un certain manque d'expérience face aux journalistes :

Une nouvelle fois, c'est la preuve lorsqu'on est dans vos griffes, lorsqu'on n'est pas attentif ou qu'on n'a pas un peu de bouteille, il est parfois difficile de pas répondre. Et là, je pense qu'il aurait mieux fait de ne pas répondre.



[...] Je rappelle que s'il est secrétaire général de l'Élysée, c'est parce que c'est un technocrate. C'est un technocrate. Et par certains côtés, il a commis une maladresse de technocrate par rapport à un politique.

Un argument que d'autres, à l'instar de l'ancienne ministre socialiste Aurélie Filippetti, avancent pour charger encore un peu plus Jean-Pierre Jouyet. Ce dernier, certes haut fonctionnaire, a tout de même été secrétaire d'État du gouvernement de François Fillon pendant plus d'un an et demi. 

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