Claude Goasguen veut "mettre les Français un peu plus sous pression" avec une "journée d'unité nationale" le 11 janvier

Publié à 13h01, le 09 mai 2015 , Modifié à 13h01, le 09 mai 2015

Claude Goasguen veut "mettre les Français un peu plus sous pression" avec une "journée d'unité nationale" le 11 janvier
Claude Goasguen faisant monter la pression © PATRICK KOVARIK / AFP

SOUS PRESSION - Le 11 janvier, "journée d'unité nationale", c'est ce que veulent mettre en place une trentaine de parlementaires UMP. À l'initiative du député Bernard Reynes, ces élus ont ainsi déposé, mi-avril, une proposition de loi en ce sens, dont Le Lab révélait le contenu vendredi 8 mai. Ce samedi, Claude Goasguen, député de Paris et signataire de la PPL, précise ses motivations dans une interview au Parisien

Et d'après les explications de l'ancien ministre de Jacques Chirac, il ne s'agit pas là de s'assurer que les Français se souviendront de l'élan de solidarité qui amena environ 4 millions d'entre eux à manifester partout en France, au lendemain des attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Casher de la porte de Vincennes. Non, Claude Goasguen veut surtout "mettre les Français un peu plus sous pression", eux qui "ont tendance à oublier un peu trop vite la réalité de cette guerre" contre le terrorisme.

Il dit :

 

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On ne peut plus ignorer que le monde est entré dans une ère dominée par le terrorisme. Les Français ont tendance à oublier un peu trop vite la réalité de cette guerre. Il faut leur rappeler qu'il s'agit d'une guerre totalement asymétrique, face à un terrorisme secret et rampant. Cette journée a pour but de mettre les Français un peu plus sous pression. 

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Dans l'exposé des motifs de leur proposition de loi, les députés d'opposition expliquent plus simplement que la journée de mobilisation du 11 janvier 2015 "ne doit pas s’entendre comme la fin de trois jours pendant lesquels la France a eu peur, mais comme le début d’une prise de conscience. Une prise de conscience qui nous oblige aujourd’hui à agir, à répondre avec efficacité et fermeté pour que de tels actes ne se reproduisent plus."

Ils préconisent que chaque année à l'occasion de cette "journée d'unité nationale", une partie des cours d’école soient consacrés "à des exposés et à des discussions sur la lutte contre le terrorisme". De même, les médias publics traiteraient du sujet dans leurs programmes du jour.

Auprès du Parisien, Claude Goasguen reconnaît que "cela ne résoudra pas le problème du terrorisme". Mais il veut surtout pousser le gouvernement à agir plus fermement en termes de lutte contre le terrorisme :

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Je souhaite que cette journée incite le gouvernement à prendre les mesures qui s'imposent vraiment, ce qu'il ne fait pas pour le moment. Aujourd'hui, on est fort en paroles mais faible en actions.

 

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Et ne lui parlez pas de la loi sur le renseignement, récemment adoptée à une écrasante majorité à l'Assemblée nationale. "Je ne l'ai pas votée, explique l'élu de Paris. Cette loi n'est pas une réponse face au terrorisme, elle est également une loi anticriminalité. Il est indispensable de prendre d'autres mesures axées sur la répression."

Du rab sur le Lab

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