Comment François Hollande a poussé Frédérique Espagnac à entrer en campagne pour Benoît Hamon

Publié à 07h31, le 13 février 2017 , Modifié à 07h41, le 13 février 2017

Comment François Hollande a poussé Frédérique Espagnac à entrer en campagne pour Benoît Hamon
François Hollande et Frédérique espagnac © Montage Le Lab via AFP

AU NOM DE LA GAUCHE - Sa nomination est un signe très clair de la volonté de Benoît Hamon de rassembler un camp socialiste fracturé. Frédérique Espagnac, sénatrice PS et très proche de François Hollande, vient d'être nommée porte-parole du vainqueur de la primaire de la BAP comme six autres personnes dont un autre hollandais, le député Sébastien Denaja. L'ancienne attachée de presse de celui qui fut Premier secrétaire du PS onze ans durant s'en explique auprès de France Bleu Béarn, lundi 13 février.

"J'ai été très surprise quand il m'a appelée", confie d'abord l'élue des Pyrénées Atlantiques, qui fait tout de même valoir les nombreux "points communs" qu'elle a avec Benoît Hamon, qui a pourtant animé la fronde socialiste à l'Assemblée après son départ du gouvernement. Surtout, Frédérique Espagnac raconte avoir sollicité la bénédiction de François Hollande pour cette nomination dans l'équipe de campagne du candidat socialiste.

Et selon son récit, le chef de l'État ne s'est pas contenté de la lui donner, la poussant franchement à s'investir dans la campagne :

 

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Je n'aurais pas pu le faire sans son accord et sans son avis de toute façon. [...] Il m'a dit : 'J'ai tellement souffert, moi, de la division que je te demande de rentrer dans la campagne et justement d'être unie derrière lui'.

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Les signes vont donc dans les deux sens entre Hamon et Hollande. Le président de la République a reçu le candidat à l'Élysée quelques jours après sa victoire à la primaire, sans toutefois lui apporter un quelconque soutien officiel. Une prise de position qui ne pourra cependant plus attendre beaucoup plus longtemps, d'après l'actuel patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis.

Frédérique Espagnac, elle, n'avait soutenu aucun candidat à la primaire, déçue qu'elle était de l'abandon présidentiel. Mais elle assure qu'elle n'aura aucun mal à porter le projet de Benoît Hamon, arguant que "pendant deux ans, on a vu des convergences" :

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La majeure partie des choses sont des points communs. Par exemple sur la loi travail, j'étais montée au créneau contre l'avis du président de la République, j'étais contre l'article 2. Sur la déchéance de nationalité, je n'étais pas d'accord avec le choix du Président, j'étais pour ma part contre la déchéance de nationalité.



On aura de toute façon des discussions mais c'est son programme qui a été choisi par les Français.

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