Comment François Hollande explique la défaite de Claude Bartolone face à Valérie Pécresse aux régionales en Île-de-France

Publié à 07h00, le 14 janvier 2016 , Modifié à 07h00, le 14 janvier 2016

Comment François Hollande explique la défaite de Claude Bartolone face à Valérie Pécresse aux régionales en Île-de-France
François Hollande et Claude Bartolone. © THOMAS SAMSON / AFP

François Hollande est le président d’un pays en guerre. Depuis plusieurs mois, il se pose en chef de l’Etat régalien, loin de contingences partisanes. Officiellement. Car cela ne l’empêche pas de suivre attentivement tant ce qu’il se passe au PS que les élections comme les élections régionales. Et de les analyser et donner son avis avisé.

Selon Libération , mercredi 13 janvier, "au lendemain du second tour des élections régionales, François Hollande reçoit tous les ténors de la majorité pour leur dîner hebdomadaire à l’Elysée" afin d’analyser les résultats du scrutin. Un scrutin où le PS a minimisé la casse annoncée. Sauf en Ile-de-France où Claude Bartolone a fini par perdre face à Valérie Pécresse après une campagne houleuse entre les deux camps.

Lors de ce petit debrief entre amis, François Hollande a interpellé le président de l’Assemblée nationale, selon des propos rapportés par Libération, et lui a livré son analyse de sa défaite :

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Pourquoi tu as mis Pierre Laurent et Emmanuelle Cosse sur les tracts et les bulletins ?

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Le chef de l’Etat reproche ainsi à Claude Bartolone la fusion de ses listes avec celle des écolos d’Emmanuelle Cosse et celle du Front de gauche menée par Pierre Laurent. Les trois ténors de la gauche francilienne ont alors fait camapgne ensemble entre les deux tours, moment où Claude Bartolone s’est attaqué à Valérie Pécresse via "la race blanche".

En creux surtout, François Hollande accuse le député de Seine-Saint-Denis d’avoir mené une campagne "trop à gauche". Un sentiment partagé, selon Libé, jusqu’au sein de son équipe de campagne (dans laquelle, il faut le préciser, figurait autant de frondeurs que de proches de Manuel Valls). Et un élu régional de confier en ce sens :

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Avec le risque FN, les électeurs communistes et écolos seraient venus à nous même sans cet entre-deux-tours de gauche plurielle.

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Ce serait donc le "rassemblement" de la gauche qui aurait fait perdre Claude Bartolone. Une leçon pour François Hollande en 2017 ?

Du rab sur le Lab

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