Comment Manuel Valls élude une question sur les divisions de la gauche en parlant de la menace terroriste

Publié à 09h35, le 31 mars 2015 , Modifié à 13h01, le 31 mars 2015

Comment Manuel Valls élude une question sur les divisions de la gauche en parlant de la menace terroriste
Manuel Valls et Jean-Jacques Bourdin les yeux dans les yeux © Captures d'écran BFMTV

Cela fait un an que Manuel Valls est Premier ministre. On peut raisonnablement penser qu'il aurait préféré célébrer sa première année à Matignon autrement qu'en parlant de la claque des départementales. Mais c'est comme ça, Manuel Valls n'a pas le choix et, invité de BFMTV ce mardi 31 mars, il évoque ce dernier scrutin. Et rappelle à quel point il veut "rassembler" la gauche. Ce qui n'est pas facile.

Jean-Jacques Bourdin l'interroge sur les critiques de sa propre famille politique, sur ces socialistes qui, après l'annonce des résultats du second tour des départementales, le ciblent ad hominem. Et c'est là, un peu sorti de nulle part, alors qu'il explique à quel point il serait merveilleux que son camp s'unisse et que la droite cesse ses attaques, que le Premier ministre parle de… la menace terroriste. Un enchaînement pas forcément très évident qui, dans la bouche de Manuel Valls, se traduit ainsi :

Moi je veux rassembler. Et je voudrais aussi que, à droite, au lieu de sombrer dans la démagogie, on se dise que dans ces moments difficiles pour le pays…  - j'ouvre une parenthèse : la menace terroriste, elle est toujours présente … - face aussi à un Front national aussi haut, qui charrie aussi de la haine et de la division, le rassemblement et l'unité autour des valeurs de la République, et du redressement économique du pays, sont indispensables. La gauche doit se rassembler.

 

Alors présentés ainsi, les mots de Manuel Valls ne sont pas forcément très clairs. Mais ils peuvent témoigner de deux choses. La première, c'est qu'au lendemain des départementales, le Premier ministre veut que socialistes et écolos arrêtent de s'embrouiller et que ces derniers reviennent au gouvernement. 

La seconde, c'est que la gestion des attentats de janvier reste, pour lui, le moment fort de sa première année à Matignon. "Ma plus grande fierté, c'est d'avoir tenu le choc avec le président de la République et le ministre de l'Intérieur et la Garde des sceaux face à l'attaque terroriste", reconnaît-il d'ailleurs. 

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