Crèche Baby Loup : Manuel Valls regrette la décision de la Cour de cassation

Publié à 16h51, le 19 mars 2013 , Modifié à 16h51, le 19 mars 2013

Crèche Baby Loup : Manuel Valls regrette la décision de la Cour de cassation
Manuel Valls lors des questions au gouvernement le 19 mars 2013 (images France 3)

Lors des traditionnelles questions au gouvernement de ce mardi 19 mars, Manuel Valls - alors qu'il était interrogé sur sa politique de la délinquance - a décidé de sortir du sujet pour exprimer ses "regrets" ... quant à une décision de justice.

Ce mardi, la Cour de cassation a en effet décidé d'annuler le licenciement d'une employée voilée de la crèche privée Baby Loup de Chanteloup-les-Vignes, renvoi qui constitue selon la Cour "une discrimination en raison des convictions religieuses". Manuel Valls, lui, avait soutenu la crèche lors du procès en 2010. Il juge toujours ce mardi que le port du voile pour une employée est "une mise en cause de la laïcité".

Alors que la question qui lui est posée concerne la politique de répression du gouvernement contre la délinquance, voici comment le ministre amène le sujet devant les députés peu avant 16h, concédant lui-même qu'il "sort de [ses] fonctions" :

Comme vous, j’ai été élu de ces quartiers difficiles où la violence est enracinée, où le trafic de drogue a fait des ravages.

Nous avons besoin des forces de l’ordre, de la justice, de faire respecter des règles, nous avons besoin que l’autorité revienne à tous les niveaux et qu’elle s’applique, nous avons besoin de laïcité.

Et croyez moi, en sortant quelques secondes de mes fonctions, je veux vous dire combien je regrette la décision de la Cour de cassation sur la crèche Baby Loup et sur cette mise en cause de la laïcité.

Paradoxalement, et alors qu'il revient dans le champ de la question qui lui est posée, Manuel Valls va ensuite assurer que, dans ce gouvernement, "jamais un ministre de l'Intérieur ne mettra en cause l'action des magistrats" :

Malgré vos questions à répétition, il n’y a qu’une seule politique, celle du président de la République et du Premier ministre, celle que nous mettons en œuvre avec Christiane Taubira. Nous donnons une autre image de ce qu’est l’Etat de droit : jamais dans ce gouvernement un ministre de l’Intérieur ne mettra en cause l’action des magistrats! Voilà la différence !

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