Critiques sur le tropisme sud-américain de Jean-Pierre Bel, le président du Sénat

Publié à 10h03, le 30 janvier 2013 , Modifié à 10h03, le 30 janvier 2013

Critiques sur le tropisme sud-américain de Jean-Pierre Bel, le président du Sénat
François Hollande et Jean-Pierre Bel. (Reuters)

Polémique naissante pour le président du Sénat. Jean-Pierre Bel, dont la femme est cubaine, se voit reprocher ses voyages sur le continent sud-américain et son tropisme, un peu trop prononcé pour certains, envers Cuba.

Et une fois n’est pas coutume, la grogne à l’encontre du président du Sénat est rapportée à la fois par le Canard Enchaîné et par le Monde, tous deux datés du mercredi 30 janvier, au moment où Jean-Pierre Bel est justement à Cuba.

Tout semble avoir commencé le 15 janvier, lorsque Jean-Pierre Bel, à l’occasion de ses vœux, annonce l’instauration d’une Journée de l’Amérique latine. Une initiative pour laquelle il espère avoir l’appui du gouvernement mais qui ne perce pas des écrans radars politiques et médiatiques.

Une initiative, surtout, qui fait réagir jusqu’à l’Elysée, selon le Canard Enchaîné qui cite la réaction de François Hollande, limpide :

N’importe quoi.

En visite officielle à… Cuba – "où il effectue de réguliers séjours privés", dixit Le Monde (lien payant) –, du 25 au 31 janvier, Jean-Pierre Bel semble exaspérer nombre de personnalités de la majorité alors qu’aucune majorité fiable ne se dégage au Sénat. 

Une visite qui "alimente les rumeurs sur l’intérêt plus prononcé de M. Bel pour une ambassade à la Havane que pour sa fonction au Palais du Luxembourg", ajoute le quotidien du soir.

Et un ministre, "proche de l’Elysée", de s’emporter, dans le Canard Enchaîné :

Bel fait chier tout le monde avec ça. Il mélange l’affectif et le politique.

Il veut surtout une journée spéciale pour justifier ses voyages à Cuba et en Amérique du Sud.

Faisant allusion aux divers textes gouvernementaux rejetés au Sénat, "un hiérarque socialiste" témoigne aussi, au Monde, son agacement :

Il ferait mieux de se consacrer un peu plus à son job et un peu moins à l’Amérique du Sud.

 

Du rab sur le Lab

PlusPlus