Cumul des mandats : pétitionite des députés PS, épisode 4

Publié à 13h00, le 27 février 2013 , Modifié à 13h06, le 27 février 2013

Cumul des mandats : pétitionite des députés PS, épisode 4
Les députés PS à l'Assemblée, le 6 novembre 2012. (Maxppp)

Petitionite, le retour. Les atermoiements de l’exécutif sur la date de mise en application du non-cumul des mandats passent mal auprès des députés socialistes. Au moins auprès de certains. 

Trente-neuf très exactement qui signent, ce mercredi 27 février, une tribune dans le Monde intitulé "Le non-cumul des mandats, c’est maintenant !" et dont le meneur est le député du Tarn, Jacques Valax.

Trente-neuf députés PS qui demandent au gouvernement d’appliquer cette réforme dès 2014, comme le demande également Harlem Désir et le Parti socialiste. 

Car si le non-cumul fait presque l’unanimité désormais rue de Solférino, sa date de mise en œuvre divise. Claude Bartolone ainsi que Manuel Valls plaident pour une entrée en vigueur en 2017, par crainte que la multiplication d’éventuelles législatives partielles en 2014 ne s’apparente à "une mini-dissolution".

La manière de procéder de ces députés, en revanche, n’est pas anodine. Depuis l’été 2012, les députés socialistes multiplient ainsi les prises de positions publiques via des lettres ouvertes, pétitions et tribunes dans la presse. Une "tribunite" que regrettait Claude Bartolone.

Sur BFM TV, le titulaire du Perchoir pestait contre ces initiatives :

Si je regrette une chose, c’est qu’on ne peut pas travailler en signant des tribunes les uns les autres et en les envoyant.

En off, un conseiller élyséen raillait cette méthode qui est "quelque chose d’habituel chez les socialistes : on pétitionne, on aligne les signatures pour montrer qu’on est présent dans le débat".

Rappel des précédents épisode :

>> Tout a débuté avec une tribune dans le Monde en faveur du droit de vote des étrangers, le 17 septembre.  

>> S’en est suivie d’une tribune dans Mediapart pour soutenir le mariage pour tous ainsi que la PMA, objet de discorde entre députés de la majorité et le gouvernement.

>> Enfin, les députés PS se sont fendus d’une sortie dans le Plus du Nouvel Observateur pour soutenir Arnaud Montebourg dans sa volonté de nationaliser Florange–ce qui lui a valu un sévère recadrage de la part de Jean-Marc Ayrault.

 

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