Anne Hidalgo, Paris et la mode, une grande histoire d'amour. Dans une interview qu'elle accorde le 30 août au magazine américain Women's Wear Daily, notamment repérée par Le Nouvel Observateur et Les Inrocks, la candidate socialiste à la mairie de Paris parle volontiers de ce qu'il y a dans son dressing.
Le magazine spécialisé a récemment interrogé une autre française: Carla Bruni-Sarkozy. Ses marques préférées ? Des françaises, bien sur: Agnès b. et Sonia Rykiel. Françaises, et, surtout, femmes: "Et ça, j'apprécie", insiste Anne Hidalgo. Elle revient sur son apparition télévisée habillée en plan de Paris et assume totalement le côté "cliché" d'un tel accoutrement :
Quand je suis allée au Petit Journal, le présentateur s'est moqué de moi, il disait que j'étais un cliché. C'est vrai: je lui ai dit que si jamais je trouvais une robe Tour Eiffel, je la porterais. Après l'émission, deux jeunes créatrices m'ont envoyé des tweets disant qu'elle avaient ça pour moi !
Et, surprise: Anne Hidalgo pose pour le magazine habillée d'une robe Tour Eiffel...
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Car la candidate se fait une haute idée du rôle de représentation du Maire de Paris. Une très haute idée :
Quand vous représentez Paris à l'étranger, il y a une forme de responsabilité. La mode est une industrie-clé pour Paris. Pas seulement au niveau artistique, mais aussi sur le plan économique. La mode créé des emplois !
De là à se comparer à Michelle Obama, qui lance régulièrement des carrières de créateurs, comme lui demande son intervieweuse ? Pas loin :
C'est important et j'aime ça. Les créateurs font un travail incroyable. C'est bien de le rendre visible, sans être pour autant tape-à-l'oeil. Je suis une élue, pas une mannequin. J'aime le style feutré, pas bling-bling.
Anne Hidalgo l'anti-bling-bling: difficile de ne pas y voir, là aussi, un message politique.