De retour d'un meeting en Italie, Mélenchon s'en prend au correspondant du Monde

Publié à 18h33, le 08 février 2013 , Modifié à 19h05, le 08 février 2013

De retour d'un meeting en Italie, Mélenchon s'en prend au correspondant du Monde
Jean-Luc Mélenchon, lors d'une manifestation de soutien aux salariés de Virgin (MaxPPP).

REBELOTTE - Coutumier des attaques contre les journalistes, Jean-Luc Mélenchon peut ajouter une pique de plus à son tableau. Dans un billet de blog publié jeudi 7 février , l'ancien candidat du Front de gauche à la présidentielle s'en prend au correspondant du Monde basé à Rome, Philippe Ridet.

Ce que Jean-Luc Mélenchon reproche au journaliste : Une petite phrase, dans un article du 2 février  (lien payant), à l'encontre du candidat en tête de liste de la "Rivoluzione civile", Antonio Ingroia, que le député européen soutient.

Dans son papier, Philippe Ridet, qui liste les intérêts des prétendants au poste de Premier ministre à trois semaines des élections générales, dit ainsi du magistrat Antonio Ingroia qu'il "veut faire parler de lui"

C'est justement avec cette phrase que Jean-Luc Mélenchon, qui a tenu un meeting aux côtés du candidat de la coalition nommée "Révolution Civile" en français, a décidé de sous-titrer une partie du billet publié sur son site internet : "A Rome, "pour faire parler de soi" ?"

Le coprésident du bureau national du Parti de gauche débute cette partie de son texte en critiquant la couverture du Monde des enjeux politiques italiens actuels.

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Vous voulez savoir ce qui se passe là-bas en général et à gauche ? Mieux vaut lire mes lignes. 

Car vous n’apprendrez rien en lisant celles que consacre au sujet le "correspondant" de la désormais fameuse rubrique internationale du "Monde", Phillipe Ridet. Car pour lui, le but d’Antonio Ingroia est … "de faire parler de lui"

Ceux qui ont dépensé 1,80 euro pour s’informer devront se contenter de cette puissante appréciation pour tout potage. Ils ne connaitront même pas le nom de la liste que mène Antonio Ingroia.

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Avant de décrire son déplacement et son analyse de la situation italienne, Jean-Luc Mélenchon poursuit même ses critiques du "Monde", avec une allusion à l'accord entre le gouvernement et Google sur la rémunération des éditeurs français par le moteur de recherche. 

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Vous en apprendriez davantage en allant directement sur "Google actualité", le moteur de recherche. Faites-le. 

Vous agirez généreusement pour la liberté de prendre les lecteurs pour des imbéciles puisque dorénavant Google donnera une subvention au "Monde" même si vous ne l’achetez plus.

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[Bonus track] Mais si, en fait, Mélenchon aimait les "petites cervelles" ?

Chose rare : Dans une autre sous-partie de ce post de blog, Jean-Luc Mélenchon a néanmoins fait l'éloge du travail de certains journalistes à Notre-Dames-des-Landes.

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On a vu des policiers et des journalistes hésiter à faire la basse besogne. [...] 

Les articles de presse [...] ont souvent été moins moutonniers et pro-gouvernementaux qu’à l’habitude dès qu’il y a des gros enjeux d’argent engagés. 

En toute hypothèse la jeune génération des médias est devenue plus factuelle et descriptive. Les papiers peuvent donc devenir aussi décapant que les évènements qu’ils décrivent.

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Pour mémoire, voici quelques critiques de Jean-Luc Mélenchon envers les journalistes. Liste non exhaustive :

  

>> Le nouvelle fronde anti-journaliste de Mélenchon

>> Pour Jean-Luc Mélenchon, Laurent Joffrin est "médiacrate enragé"

>> Mélenchon accuse un journaliste d'être un "sale petit espion" d'un "journal fasciste"

>> Jean-Luc Mélenchon s'en prend à "l'infâme" Plantu  

>> Mélenchon accuse un journaliste d'être un "facho patenté"

>> Mélenchon à un journaliste britannique : "Connard de journaliste"

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