Des députés demandent à Manuel Valls d'interdire les manifestations anti-IVG de l'hôpital Tenon

Publié à 13h42, le 07 février 2013 , Modifié à 14h06, le 07 février 2013

Des députés demandent à Manuel Valls d'interdire les manifestations anti-IVG de l'hôpital Tenon
(Capture Télé Bocal)

REBELOTE. Les manifestations d'intégristes catholiques devant l'hôpital Tenon à Paris pour s'opposer à l'avortement indignent les députés. Après Fanélie Carrey-Conte, élue socialiste de Paris, c'est Denis Baupin, d'Europe-Ecologie - Les Verts, qui interroge Manuel Valls à ce sujet. 

Le ministre de l'Intérieur est interpelé par une question écrite à l'Assemblée nationale. La question n'est pas encore repertoriée sur le site de l'Assemblée et Denis Baupin l'a diffusée sur son blog, alors que le sujet avait beaucoup mobilisé en ligne à la fin de l'année dernière.

Denis Baupin pointe "l’organisation régulière de prières de rue devant le centre IVG Tenon". Et explique : 

En raison de ces prières de rues et des débordements répétés causés par ces manifestations, l’accès à l’établissement est perturbé les jours de manifestation et la tranquillité du quartier, qui accueille l’un des plus importants marchés de l’arrondissement, significativement troublée. 

Le député demande à Manuel Valls de faire cesser ces manifestations : 

Denis Baupin souhaite savoir quelles mesures le ministre de l’intérieur compte prendre pour mettre un terme à ces rassemblements qui relèvent d’un usage abusif des libertés d’expression et de manifestation et contreviennent à la loi Neiertz qui condamne le fait de perturber l’accès aux établissements pratiquant les interruptions volontaires de grossesse.

Avant lui, Fanélie Carrey-Conte, députée de la 15e circonscription de Paris, avait déjà alerté le ministre de l'Intérieur sur ces manifestations. L'élue avait déposé une question écrite datée du 2 octobre où elle mettait en alerte Manuel Valls sur cette question, soulignant "le trouble manifeste à l'ordre public".

Mais à l'époque le ministre de l'Intérieur n'avait pas répondu favorablement à sa demande pour mettre fin à ces rassemblements. Si la Place Beauvau avait assuré être "attentive à prévenir toute atteinte grave à l'ordre public afin qu'il ne soit pas fait un usage abusif des libertés d'expression et de manifestation", elle avait aussi évoqué la liberté de manifestation. 

Précisant que par le passé des rassemblements menés par l'association "SOS-Tout petits" ont déjà été interdits :

Lorsque cela était nécessaire, les manifestations organisées par l'association "SOS les tout-petits" ont déjà été interdites par le passé, sous le contrôle du juge (CE, 25 juin 2003, req. n° 223444).

Mi-décembre, Télé Bocal, télévision associative parisienne, avait diffusé des images d'une manifestation. Cette vidéo montrait la tournure homophobe de ce rassemblement, avec une manifestation encadrée par les forces de police. Le prochain rendez-vous de ce type doit avoir lieu ce 9 février. 

Du rab sur le Lab

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