Des responsables UMP critiquent la gestion des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy

Publié à 13h37, le 08 juillet 2013 , Modifié à 13h37, le 08 juillet 2013

Des responsables UMP critiquent la gestion des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy
Thierry Mariani et Hervé Novelli (montage Le Lab via Maxppp)

IMPRUDENCE - Officiellement, l'heure n'est pas à la critique à l'UMP après le rejet par le Conseil constitutionnel des comptes de campagne 2012 de Nicolas Sarkozy. Tous sont à pied d'oeuvre pour trouver les onze millions manquants. Mais certaines voix s'élèvent pour remettre en cause la gestion financière de la campagne du président sortant.

C'est le cas du député des Français de l'étranger Thierry Mariani et de l'ancien secrétaire d'Etat Hervé Novelli, tous deux cités dans L'Opinion du 7 juillet.

Le premier parle de "légèreté" dans la gestion et d'une prévisible sanction de la Commission nationale des comptes de campagne :

Il y a eu beaucoup trop de légèreté. Je ne vois pas comment cela pouvait se passer autrement.

Le second, Hervé Novelli, entre dans le détail et évoque le meeting de Villepinte, rassemblement du 11 mars 2012 qui n'avait pas été intégré intégralement dans les comptes du candidat, chose reprochée par la Commission des comptes de campagne puis par les Sages.

L'équipe du président-candidat avait en effet trouvé une "astuce" pour ne pas payer l'intégralité du meeting. Un conseil national de l'UMP avait été organisé le matin-même, au même endroit, avec discours des différents ténors du parti. La facture avait donc pu être divisée par deux entre l'UMP et le candidat.

La répartition n'est pas passé auprès du Conseil constitutionnel qui a estimé que 80% des frais de ce grand meeting auraient dû être portés par le candidat Sarkozy. "Je les avais prévenu", rappelle aujourd'hui Hervé Novelli, à l'époque secrétaire général adjoint de l'UMP :

Je les avais prévenu que la clé de répartition retenue pour le meeting de Villepinte ne passerait jamais.

Au conseil national, il y avait 800 personnes, au meeting 50.000. Impossible d'en faire financer 50% par le candidat et 50% par le parti.

Hervé Novelli a définitivement retrouvé sa liberté de parole depuis la défaite de Nicolas Sarkozy. Le 25 juin, déjà dans L'Opinion, il ouvrait l'inventaire du quinquennat, lançant par exemple :

Au final, sur nombre de sujets, nous n’avons pas affiché des choix clairs qui nous auraient permis de nous définir. Nous nous sommes mêmes parfois contredits. (...) Quant à la ligne économique, elle est restée floue.

Nicolas Sarkozy doit participer ce 8 juillet à 17 heures au bureau politique extraordinaire organisé au QG de l'UMP après le rejet de ses comptes de campagne. Il doit montrer qu'il se "sent engagé par la souscription et délivrer un message d'amitié aux personnes présentes", a expliqué un de ses proches au Monde.

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