EELV apporte son soutien aux salariés grévistes d’iTélé qui "défendent notre démocratie"

Publié à 17h41, le 29 octobre 2016 , Modifié à 17h41, le 29 octobre 2016

EELV apporte son soutien aux salariés grévistes d’iTélé qui "défendent notre démocratie"
© AFP

#SOUTINE - La parole politique s’est fait plutôt rare sur la situation d’iTélé, qui va entrer lundi 31 octobre dans sa troisième semaine de grève. Un silence qu’a expliqué Benoît Hamon en "trois syllabes : Bol-lo-ré". Vendredi, Europe Écologie-Les Verts a été le premier parti à apporter son soutien aux salariés grévistes, mobilisés contre l'arrivée de l'animateur Jean-Marc Morandini, mis en examen pour "corruption de mineurs aggravée", et pour des garanties sur l'indépendance des journalistes. Selon EELV, les grévistes, "en défendant leur profession, défendent notre démocratie" :

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EELV soutient la revendication de la rédaction de pouvoir se prononcer sur un projet éditorial et d’obtenir des garanties sur le respect de l’indépendance de la rédaction vis-à-vis des intérêts du groupe Canal Plus et de Bolloré.

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Dans un communiqué, le parti écolo se pose contre "la concentration toujours plus grande des médias en France", qui "pose un problème d’indépendance qui menace notre démocratie". Et demande "la mise en place de règles strictes contre les conflits d’intérêts, comme par exemple l’interdiction de soumissionner aux marchés publics pour les grands groupes de l’audiovisuel".

EELV appelle aussi à "soutenir les salarié-e-s notamment en participant à leur caisse de grève".

Jeudi, le sénateur PS David Assouline a demandé une "médiation nécessaire et urgente pour sortir de ce blocage".

Réponse d’Audrey Azoulay : "c'est au CSA" d’examiner le dossier, mais "ce n’est pas au gouvernement de dire si tel animateur a sa place" sur iTélé. La ministre de la Culture a aussi souligné que la charte éthique réclamée par les salariés d'iTélé au patron de Vivendi, Vincent Bolloré, serait obligatoire dans tous les médias d'ici au 1er juillet 2017, en vertu de la nouvelle loi sur l'indépendance des médias. Ce conflit pose aussi une question de droit du travail, a-t-elle poursuivi, en indiquant que son ministère avait mis en place "une médiation sociale". Le Conseil des prud'hommes a déjà été saisi en référé sur le déménagement d'une partie des locaux d'iTélé, réalisé le week-end dernier sans l'approbation du Comité d'hygiène et de sécurité (CHSCT) de Canal+. Le CSA devrait rendre sa décision le 2 novembre, selon des sources syndicales citées par l’AFP

Cette réponse est "satisfaisante si on va au bout de façon rapide", a jugé David Assouline, interrogé jeudi par le Lab après sa question.

Du côté des salariés, en revanche, beaucoup moins. "On attendait une position claire sur la demande de médiation. On avait peur qu’elle louvoie et elle a fait de la langue de bois. Pour nous, c’est un non, mais pas officiel", a confié l’un d’eux au Lab.





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