En cas d'alternance, Les Républicains veulent pouvoir nommer des chefs d'administration "qui adhèrent au projet du gouvernement"

Publié à 17h46, le 29 juin 2016 , Modifié à 17h49, le 29 juin 2016

En cas d'alternance, Les Républicains veulent pouvoir nommer des chefs d'administration "qui adhèrent au projet du gouvernement"

A chaque alternance, c’est la même valse. Ici et là, on change des directeurs d’administrations centrales. La nouvelle opposition crie à la nomination politique. La nouvelle majorité réplique que c’est normal. Certaines majorités nomment beaucoup, situation politique oblige, comme François Mitterrand en 1981. D'autres moins, comme Michel Rocard en 1988.

En 2012, François Hollande a changé par exemple les trois principaux chefs de la police. Comme le notait le Point  : « En France, on discute depuis 50 ans pour savoir s'il faudrait faire de même sans violer le principe sacré d'impartialité de l'administration. En réalité, le débat est tout tranché - comme les têtes des fonctionnaires en question. Tous les présidents ont nommé leurs hommes aux postes-clés et François Hollande le fait à son tour. » Alors si Luc Chatel dénonçait un « Etat PS » en 2012 après l’élection, François Hollande brocardait lui un« système Sarkozy » pendant la campagne.   

Bref, la continuité de l’Etat, garantie par l’administration, ce n’est pas gagné. Nicolas Sarkozy réfléchissait en 2014 à changer tout ça … et son parti l’a écrit noir sur blanc ce mercredi 29 juin dans son compte-rendu des propositions de sa journée sur les Institutions.

Il stipule en dernière page :  

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Le gouvernement, dès l’alternance, procédera à la nomination des directeurs d’administration pour mettre en oeuvre son programme de réformes voulu pour les Français. Il est indispensable que les responsables d’administration partagent et adhèrent au projet du gouvernement de transformation de l’administration. Nous voulons ouvrir l’État aux talents du privé.

Les principaux directeurs d’administration centrale seront recrutés et nommés sur cette feuille de route. Cela doit se faire sur des critères de compétence, dans le respect des principes de la République. Cela nécessitera un vaste mouvement de nomination des emplois dits « à la décision du gouvernement », applicable dès 2017

En effet, le ministre doit avoir pleinement confiance dans son cabinet et pouvoir se reposer sur son administration pour appliquer son programme de réformes, en particulier sur ses directeurs d’administration qu’il aura préalablement choisis. C’est grâce à cette nouvelle organisation plus efficace qu’il sera alors possible de diminuer la taille des cabinets ministériels.  

À cette fin, nous proposerons de définir par une loi organique la liste des postes concernés. Parallèlement les lettres de mission des hauts fonctionnaires seront établies pour évaluer, sous l’autorité des ministres, leurs résultats.

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Ainsi Nicolas Sarkozy l’Américain, importe «le spoil systèm » en France. Aux Etats-Unis, quand la majorité change, une grande partie de l'administration change itou pour être conforme aux idées politiques du nouveau POTUS. 

Du rab sur le Lab

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