En mode chauvin, les politiques se félicitent qu’un Français ait encore reçu la Médaille Fields

Publié à 10h03, le 13 août 2014 , Modifié à 10h03, le 13 août 2014

En mode chauvin, les politiques se félicitent qu’un Français ait encore reçu la Médaille Fields
Manuel Valls et François Hollande. © Reuters.

C’EST QUI LES PLUS FORTS ? – Ils sont quatre à avoir reçu la plus prestigieuse récompense pour des mathématiciens : la Médaille Fields, attribuée tous les quatre ans. Mais deux retiennent plus l’attention des hommes et femmes politiques français : Artur Avila et Maryam Mirzakhani.

Si le premier est autant félicité, c’est parce qu’il est franco-brésilien. Chauvinisme oblige. Ainsi, une majeure partie des acteurs politiques en profitent pour se gargariser de la bonne santé des mathématiques françaises. A commencer par François Hollande lui-même qui déclare, via un communiqué :

Artur Ávila est directeur de recherche du CNRS à l’université Paris Diderot. Né à Rio et possédant aujourd’hui la double nationalité, il démontre aussi l’attractivité de la France dans le domaine de la recherche.

Cela confirme le rôle de tout premier plan mondial joué par les mathématiques françaises.

Pour le Premier ministre Manuel Valls, cette récompense "incarne l'excellence de la recherche mathématique française". "Cette nouvelle reconnaissance des brillants travaux d’Artur Avila souligne aussi l’attractivité et la qualité de la recherche française dans le domaine des mathématiques. 12 mathématiciens issus de laboratoires français ont reçu la médaille Fields depuis sa création, en 1936, et placent donc la France parmi les deux premières nations mondiales en mathématiques", ajoute le résident de Matignon sur la même tonalité.

Valérie Pécresse, députée UMP et ancienne ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, reste dans la même veine :

La France "championne des mathématiques", jubile de son côté le président socialiste de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone tandis que la députée PS Valérie Rabault note qu’au palmarès de ce prix, la France fait jeu égal avec les Etats-Unis.

Chauvinisme toujours, mais plus local encore, ce message de félicitations de la maire de Paris, Anne Hidalgo :

[BONUS] Les politiques se sont aussi émus de voir pour la première fois une femme, l’américaine d’origine iranienne Maryam Mirzakhan, remporter cette prestigieuse récompense. Ainsi Valérie Pécresse se réjouit qu’elle "brise le plafond de verre des mathématiques".

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