Entre NKM et Tibéri, Dati refuse de trancher: "Vous ne trouvez pas que j'ai assez d'emmerdes?!"

Publié à 09h36, le 05 avril 2013 , Modifié à 09h49, le 05 avril 2013

Entre NKM et Tibéri, Dati refuse de trancher: "Vous ne trouvez pas que j'ai assez d'emmerdes?!"
Rachida Dati sur BFMTV le 5 avril 2013 (image BFMTV)

De l'art de ne vouloir fâcher personne. Candidate à la primaire UMP à Paris mais consciente que Nathalie Kosciusko-Morizet a plus de chances de l'emporter, Rachida Dati prend soin de ne froisser personne. Ce qui rend certaines réponses compliquées.

Invitée de BFMTV ce 5 avril, elle assure qu'elle "ira jusqu'au bout" dans la primaire mais prévoit déjà l'après : 

La primaire, j’espère que ce n’est pas un moyen d’éliminer ou de tuer, c’est un moyen de sélectionner pour mieux s’unir, unir nos forces et nos talents pour reconquérir Paris.

Or, pour s'unir, il ne vaut mieux pas se fâcher. Mise en application pour Rachida Dati avec le cas Tibéri. Ce dernier a été condamné à 11 mois de prison avec sursis et à 3 ans d'inégibilité dans le procès dit des faux électeurs mais se pourvoit en cassation. Il peut donc toujours théoriquement se présenter aux municipales dans le Ve arrondissement de Paris en 2014.

De l'autre côté, il y a cependant NKM qui prévient que - si elle doit représenter Paris en 2014 - elle n'acceptera pas sur ses listes des personnes "sous le coup de condamnation judiciaire importante". Une mise en garde qui ne passe pas auprès de Jean Tibéri.

Entre les deux, Rachida Dati ne veut surtout pas se mouiller. Face à un Jean-Jacques Bourdin insistant, elle va donc donner raison aux deux élus :

- Rachida Dati : On a des relations cordiales avec Jean Tibéri … Je veux dire qu’ il a fait un recours, et je suis respectueuse du droit, donc attendons l’issue du recours.

- Jean-Jacques Bourdin : Vous condamnez les propos de NKM ?

- Rachida Dati : On ne va pas ajouter de la division à la division. Mon sentiment est que la condamnation n’est pas définitive. Le propos n’est pas critiquable, elle ne parle pas de Jean Tibéri.

Et quand le journaliste tente de nouveau de la pousser à un avis tranché, elle lance en riant :

Hey, vous ne trouvez pas que j’ai assez d’emmerdes ?!

Je ne suis jamais tranquille !

Même quand je ne dis rien ou que je ne fais rien, parfois on dit que j’ai dit ou que j’ai fait ! Je vous commente une déclaration, n’essayez pas de m’amener vers autre chose !

Du rab sur le Lab

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