Éric Ciotti pense que les lâcheurs "vont revenir très vite vers François Fillon"

Publié à 07h54, le 06 mars 2017 , Modifié à 08h11, le 06 mars 2017

Éric Ciotti pense que les lâcheurs "vont revenir très vite vers François Fillon"
Éric Ciotti © JEAN-CHRISTOPHE MAGNENET AFP

À LA NICHE - 300 et quelques élus de droite et du centre se sont déjà détournés de François Fillon, demandant plus ou moins explicitement le retrait de sa candidature et la désignation d'un autre champion. Malgré cela, à quoi il faut aussi ajouter des sondages catastrophiques, l'ancien Premier ministre veut toujours tenir. Dimanche 5 mars, le vainqueur de la primaire a réuni des dizaines de milliers de personnes sur la place du Trocadéro à Paris et réaffirmé sa détermination au JT de France 2. Éric Ciotti était là, sous la pluie et le vent, et fait partie des cadres de Les Républicains qui sont derrière leur leader contesté envers et contre tout. Et selon lui, ceux qui l'ont lâché ne vont pas tarder à revenir au bercail.

Sur RTL ce lundi, le député des Alpes-Maritimes dit, au sujet de ces élus qui voient en François Filon un "forcené" qui amène la droite dans le mur :

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Je crois qu'ils se trompent et à mon avis ils vont, je le souhaite et c'est le sens de l'appel que je leur adresse, ils vont revenir très vite vers François Fillon. Parce qu'aujourd'hui, il faut arrêter ces voix qui n'amènent rien au débat. Il n'y a qu'une voix pour réformer la France, c'est celle de François Fillon.

 

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Puis, à l'évocation du cas de Patrick Stefanini, fidèle filloniste et directeur de campagne démissionnaire, Éric Ciotti lâche une petite gentillesse contre les *Républicains fragiles* :

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Vous savez, quand il y a une énorme tempête, quand il y a un danger, il y a quelques fois des mouvements de panique. Et c'est là où on voit les hommes et les femmes solides. Et je crois que ce qu'a démontré François Fillon dans cette période, ça nous démontre aussi que ça sera un chef de l'État solide qui ne cédera pas aux pressions, qui ne cédera pas à la rue [...].



Cette crise a au moins une vertu, c'est qu'elle a démontré de façon incontestable le caractère, la force de François Fillon. Tout le monde n'a pas eu cette force, on peut le comprendre. Moi ce que j'appelle [sic], c'est à l'unité, au rassemblement aujourd'hui.

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On ne voudrait pas trop contredire Éric Ciotti, mais le mouvement est pour l'heure toujours dans le sens de la fuite, avec de nouvelles défections annoncées, comme la démission de Gérald Darmanin de ses fonctions de secrétaire général adjoint de LR dimanche, ou le lâchage à venir de Jean-François Copé qui dit être allé "au bout du bout" de sa "loyauté" envers François Fillon.

Quant à l'enquête d'opinion qui donne François Fillon éliminé au premier tour avec 17% quand Alain Juppé se qualifierait avec plus de 24%, Éric Ciotti ne veut pas trop y croire :

 

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C'est un sondage qui a été fait avant le rassemblement d'hier, c'est un sondage qui a été fait jeudi, au cœur de la tempête, au cœur des défections. Moi je suis convaincu qu'une fois qu'on aura évacué ce débat stérile qui nous fait perdre du temps et du terrain, il y aura un mouvement qui va se retrouver vers François Fillon.

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[BONUS TRACK] Pas de plan B(aroin)

Au-delà de l'hypothèse Juppé (qui doit s'exprimer ce lundi à Bordeaux au cours d'un point presse à 10h30), François Baroin pourrait-il reprendre le flambeau en cas de retrait de François Fillon ? Éric Ciotti a en tout cas démenti être à la manœuvre pour récolter des parrainages en faveur du sénateur de Troyes, étape indispensable à toute candidature éventuelle, et assuré que l'ancien ministre du Budget était pleinement derrière François Fillon :

 

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Non, il n'y a pas de récolte de parrainages pour François Baroin. François Baroin soutient François Fillon, comme moi. Nous étions là hier [au Trocadéro] et nous sommes à ses côtés.

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