Et Annick Lepetit se prit les pieds dans le tapis sur la circonscription unique

Publié à 17h47, le 26 mars 2013 , Modifié à 17h48, le 26 mars 2013

Et Annick Lepetit se prit les pieds dans le tapis sur la circonscription unique
Annick Lepetit en salle de presse de l'Assemblée nationale (capture).

#CEMOMENTGENANT - C'était soit "oui", soit "non". Annick Lepetit répond "A priori, heu... Oui". Et rit. La question ? Le groupe socialiste est-il favorable à la proposition de loi instaurant une circonscription unique lors des prochaines élections européennes. 

Une position pourtant tranchée lors d'une réunion de groupe la semaine dernière : c'était non.

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Les journalistes présents en salle de presse font part de leur étonnement sur Twitter :

Visiblement informée de sa gaffe, Annick Lepetit précise à la sortie de la conférence de presse que le groupe socialiste, ou "en tout cas un certain nombre de députés socialistes", diront finalement non à cette proposition.

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Si Annick Lepetit s'emmêle les pinceaux, c'est probablement en raison des nombreux changements de position du Parti socialiste sur ce point. L'idée, soutenue de longue date par les plus petits partis, était reprise en septembre 2012 par un député socialiste, Roger-Gérard Schwartzenberg, dans une proposition de loi .

Un texte similaire ayant été voté par les sénateurs en juillet 2010 , la proposition de loi avait été renvoyée en Commission des lois, en vue de la présenter à l'Assemblée le 28 mars prochain. C'était mercredi dernier, le 20 mars, que le groupe de travail examinait la loi.

Mais François Hollande a déjà tranché: c'est non. Une décision prise avec Harlem Désir au début du mois de mars . Car le Parti socialiste craint de trop mauvais résultats lors des prochaines échéances électorales.

Le système de circonscription unique serait, mécaniquement, défavorable au PS. Dans l'état actuel, la France se partage en huit circonscriptions européennes. Pour y obtenir des élus, le seuil de voix nécessaires est plus élevé dans le cas de plusieurs circonscriptions (7,5% par exemple en Ile-de-France). Il baisserait mécaniquement à 5% si la France, pour les européennes, devenait une seule et même circonscription. Et favoriserait, du coup, l'élection de députés européens de plus petits partis.

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