La fille de Robert Boulin demande à être reçue par Christiane Taubira

Publié à 19h08, le 29 janvier 2013 , Modifié à 08h42, le 30 janvier 2013

La fille de Robert Boulin demande à être reçue par Christiane Taubira
Fabienne Boulin-Burgeat, fille de Robert Boulin, ici en 2007. (MaxPPP)

DOCUMENT -  Trente-trois ans plus tard, la fille de l'ancien ministre du Travail Robert Boulin demande à être reçue par Christiane Taubira afin d'obtenir la réouverture de l'enquête sur les circonstances de la mort de son père.

Une demande formulée dans une lettre ouverte à la garde des Sceaux relayée par Sud Ouest ce mardi 29 janvier et dont Le Lab s'est également procuré une copie.

Et une demande formulée précisément le jour de la diffusion sur France 3 du téléfilm intitulé "Crime d'Etat" qui épouse la thèse, rejetée par la justice, d'un assassinat politique. Un téléfilm suivi d'un documentaire, intitulé "Vie et mort de Robert Boulin" qui tend en revanche à accréditer la thèse du suicide de l'ancien ministre de Raymond Barre.

Fabienne Boulin  juge la thèse du suicide "matériellement et scientifiquement infondée", dénonce de "graves dysfonctionnements couverts par les turpitudes de représentants de l'État" et estime que : 

L'ouverture d'une nouvelle information judiciaire sur la base de l'ensemble des faits nouveaux découverts postérieurement à l'ordonnance de non-lieu s'impose toujours.

Et la fille de Robert Boulin de conclure d'un : 

Je vous serais reconnaissante de bien vouloir me recevoir.

[Mise à jour, mercredi 30 janvier] Sollicité par Le Lab, la Chancellerie  répond laconiquement dans la soirée de mardi : "la garde des Sceaux n’a, à ce jour, reçu aucun courrier.".

Cliquez sur l'image pour lire la lettre en intégralité :

Robert Boulin avait été retrouvé noyé dans une faible profondeur d'eau dans un étang de la forêt de Rambouillet le 30 octobre 1979. Il avait absorbé une forte quantité de barbituriques.

Une information judiciaire menée entre 1983 et 1992 a abouti à la conclusion que le ministre avait cédé à un accès de désespoir en raison de sa possible mise en cause dans un scandale immobilier à Ramatuelle (Var).

En juin 2010, la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie jugeait le dossier "clos". 

Du rab sur le Lab

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