Fillon et Mariton saisissent la haute autorité de la primaire sur la situation de Sarkozy, président-candidat

Publié à 11h15, le 15 juin 2016 , Modifié à 11h55, le 15 juin 2016

Fillon et Mariton saisissent la haute autorité de la primaire sur la situation de Sarkozy, président-candidat
Hervé Mariton et François Fillon. © Montage le Lab via AFP.

Alain Juppé voyait dans la situation de Nicolas Sarkozy, à la fois président de LR et candidat-pas-encore-déclaré, "un problème moral et éthique" . Mais, comme l’avait annoncé le président du Sénat qui fait figure de "sage" dans l’organisation de la primaire de la droite, Gérard Larcher, la haute autorité a été saisie. Pas par Alain Juppé, le favori des sondages jusqu’ici, mais par Hervé Mariton et François Fillon, a-t-on appris ce mercredi 15 juin. Sollicités, Bruno Le Maire et Alain Juppé ont refusé de s'associer à cette initiative, rapporte un journaliste de RTL

La Haute autorité pour la primaire de la droite a donc bel et bien été saisie par François Fillon et Hervé Mariton du cas de Nicolas Sarkozy, critiqué par ses rivaux qui l'accusent d'être à la fois président et candidat même s'il n'est pas déclaré. La Haute autorité se réunira jeudi, a-t-elle indiqué à l'AFP. A compter de la saisine, elle a en effet 48 heures pour se prononcer.

Selon des sources concordantes, cette saisine a été faite conjointement par les représentants de deux candidats à la primaire : Bernard Accoyer pour le compte de François Fillon et Philippe Gosselin pour le compte d'Hervé Mariton. Plusieurs candidats estimaient que Nicolas Sarkozy fait déjà campagne, avec les moyens du parti du fait de son statut de président, pour la primaire et devrait se déclarer au plus vite.

Reste que la règle officielle l'oblige au plus tard à démissionner de son poste de président le 25 août prochain, une quinzaine de jours avant le dépôt des candidatures officielles auprès de la Haute autorité.

Sur Europe 1 jeudi 9 juin, interrogé sur ce sujet, Nicolas Sarkozy avait réaffirmé son intention de faire les choses comme il l'entend , refusant d'adapter son calendrier et faisant fi de ces plaintes de ses concurrents. "Il y a un an et demi, j'ai été élu pour cinq ans président des Républicains, a-t-il également rappelé. Je parle en ma qualité de président [du parti], c'est un titre que je dois assumer."

Du rab sur le Lab

PlusPlus