Florange : Arnaud Montebourg affirme ne plus vouloir de Mittal en France

Publié à 06h59, le 26 novembre 2012 , Modifié à 13h07, le 26 novembre 2012

Florange : Arnaud Montebourg affirme ne plus vouloir de Mittal en France
Arnaud Montebourg, à Florange, le 27 septembre, brandit "sa" loi (capture d'écran, vidéo BFMTV)

BRAS DE FER – Qui sera le plus fort entre l’Etat et Arcelor Mittal sur Florange ? Faut-il nationaliser le site comme le souhaite Arnaud Montebourg ? Toujours est-il que, selon les Echos, le ministre du Redressement productif ne veut plus d’ArcelorMittal en France. "Ils n’ont pas respecté la France", dit-il.

Mis sous pression par le nouveau gouvernement, ArcelorMittal, qui n’exploite plus les hauts-fourneaux de Florange depuis un an et demi rappelle les Echos de ce lundi 26 novembre, a jusqu’au 1er décembre pour trouver un repreneur, d’après les termes d’un engagement passé avec l’Etat.

A quelques jours de la date butoir, Arnaud Montebourg monte au créneau pour mettre la pression sur le groupe industriel.

Ainsi le ministre, qui a reçu les Echos en fin de semaine dernière, assume haut et fort dans les colonnes du quotidien économique : 

Nous ne voulons plus de Mittal en France parce qu'ils n'ont pas respecté la France.

Faut-il ainsi nationaliser temporairement le site d'ArcelorMittal à Florange ? L'idée avait donc été lancée jeudi 22 novembre par Arnaud Montebourg, désavoué ensuite par Michel Sapin mais soutenu par Delphine Batho

Et le ministre du Redressement productif, lui, de répéter, pour justifier sa position :

Le problème des hauts-fourneaux de Florange, ce n’est pas les hauts-fourneaux de Florange, c’est Mittal.

Suite à cette virulente sortie, les Mittal ont réagi, lundi matin, se déclarant être "extrêmement choqués" par les propos du ministre, rapporte lemonde.fr qui rappelle que M. Mittal sera reçu par François Hollande à l'Elysée mardi.
 

Le PS, lui, a apporté son soutien total à Arnaud Montebourg par la voix de sa porte-parole, Frédérique Espagnac : 

Le PS soutient totalement Montebourg. Sa proposition est importante. On ne veut plus des méthodes qui ont été employées.

C’est inacceptable, que pour des intérêts personnels, M. Mittal n’accepte pas de vendre la totalité de ce site. Il y a des emplois à maintenir.

Nous ne le laisserons pas mettre à mort notre industrie.

Du rab sur le Lab

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