Florian Bachelier (LREM) trouve plutôt "sain" que les marcheurs mécontents quittent le parti

Publié à 21h05, le 14 novembre 2017 , Modifié à 22h14, le 14 novembre 2017

Florian Bachelier (LREM) trouve plutôt "sain" que les marcheurs mécontents quittent le parti
Florian Bachelier © Thomas Samson / AFP

LA RÉPUBLIQUE EN MARCHE, TU L'AIMES OU TU LA QUITTES - Dans une tribune publiée mardi 14 novembre, "100 démocrates", comme ils se sont surnommés, annoncent qu'ils vont quitter La République en marche vendredi. À la veille du congrès du mouvement qui verra la désignation de Christophe Castaner au poste de délégué général du mouvement, ils dénoncent notamment un manque de démocratie au sein du fonctionnement de LREM. Si la liste complète de leurs noms n'a pas été révélée, on sait que les signataires sont simples adhérents mais aussi élus et animateurs de comités locaux.

Et si certains pourraient penser que ces développements plombent l'image du parti présidentiel, ses principaux cadres se démènent pour expliquer que cela n'est pas du tout aussi grave qu'il n'y paraît. Dans Le Figaro, le très médiatique député LREM Florian Bachelier est même à deux doigts d'expliquer que c'est tant mieux. Le premier questeur, aux idées polémiques pour réaliser des économies à l'Assemblée, explique :

 

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Si certains ne sont pas à l'aise, je trouve cela sain qu'ils partent.

 

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Une façon comme une autre de minimiser l'ampleur de cette contestation interne, tout en se félicitant de la clarification qu'elle va permettre. LREM "est tout sauf une secte", a pour sa part balayé le secrétaire d'État Benjamin Griveaux sur BFMTV, préférant souligner les "166.000 nouveaux adhérents" au parti "depuis l'élection présidentielle". Et d'ajouter : 

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Il y a une centaine de personnes qui se manifestent, sur 386.000 [militants], on peut considérer que ça reste l'épaisseur du trait.

 

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"Les nouveaux statuts avec une représentativité très affaiblie de la base militante ne permettent ni la liberté d'opinion et d'expression, ni une critique interne du pouvoir contre ses propres abus", peut-on lire dans la tribune des 100 contestataires révélée par franceinfo. Par ailleurs, la méthode d'élection de la future direction fait débat. Contrairement aux autres partis, les 380.000 adhérents de LREM ne vont pas voter pour leur futur délégué général - poste pour lequel seul Christophe Castaner, l'actuel porte-parole du gouvernement, est candidat. C'est un collège d'élus, de ministres, de cadres et 200 militants tirés au sort qui vont se charger de ce "sacre".

Les futurs démissionnaires décrivent aussi une absence de communication au sein du mouvement et rapportent "le mépris et l'arrogance qu'ils ont essuyé, les menace ou les tentatives d'intimidation" qui ont découlé de leurs tentatives. Des lettres remises par huissier. Alors, pour frapper un grand coup, ces "100 démocrates" vont faire apporter leurs lettres de démission par un huissier au siège du mouvement vendredi, avant que ne se tienne à Lyon le jour-même le congrès de LREM.

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