François Bayrou explique qu'il ne signe "jamais de pétition", sauf celles qu'il lance lui-même

Publié à 19h04, le 09 juillet 2015 , Modifié à 19h48, le 09 juillet 2015

François Bayrou explique qu'il ne signe "jamais de pétition", sauf celles qu'il lance lui-même
Message à destination des démarcheurs d'Unicef et compagnie : si vous apercevez cet homme, passez votre chemin © Captures d'écran iTélé

ME, MYSELF AND I - Lorsque vient l'épreuve de philo du bac et que celle-ci porte sur le thème de la vérité en politique, François Bayrou a un conseil pour les aspirants bacheliers : citer les livres qu'il a écrits. Légèrement auto-centré, le maire de Pau ? Une nouvelle déclaration de sa part vient accréditer cette thèse.

Sur iTélé jeudi 9 juillet, le président du MoDem est interrogé sur l'appel pour la défense des églises signé par son meilleur ennemi, Nicolas Sarkozy. François Bayrou est évidemment peu emballé par l'idée lancée par Dalil Boubakeur, qui avait évoqué (avant de rétropédaler) la possibilité de récupérer des "églises vides" pour les remplacer par des lieux de culte musulman. Mais signer l'appel en réaction à cette phrase du recteur de la Grande mosquée de Paris, qui selon lui "symboliquement était de la nitroglycérine" ? Hors de question.

Le cinquième homme de 2012 explique :

 

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Je signe très rarement des appels, jamais de pétitions. J'essaye d'être le plus clair possible. J'en avais signé une sur la réforme du collège, parce que j'avais été de ceux qui l'ont écrite.

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Forcément, si on n'apporte son soutien qu'aux causes que l'on défend déjà, la vie politique est beaucoup plus simple. Mais ce n'est pas cette seule raison qui a retenu François Bayrou. L'opportunité de cet appel ne lui semblait en effet pas évidente :

 

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Je crois que monsieur Boubakeur a retiré cette phrase, s'est exprimé. Est-ce qu'il est vraiment besoin de relancer le sujet pour en faire encore une fois un point où on essaye de faire flamber un certain nombre de ressentiments et de passions ? Si l'on était raisonnable, on ne le ferait pas. Si on s'intéressait à l'unité du pays, on ne le ferait pas. C'est un pays qui a besoin qu'on défende clairement, calmement, son identité, ce qu'il est et au fond, le fait qu'on veut la paix civile chez nous.

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Eh hop, un petit scud en direction de Nicolas Sarkozy au passage.

Bref, tenez-vous le pour dit : pas la peine de faire tourner vos pétitions sur change.org à François Bayrou. À moins que vous ne sollicitiez d'abord ses services pour les rédiger, bien sûr.



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S'il a appelé à voter pour lui au second tour de la présidentielle de 2012, le maire de Pau fait partie des déçus du hollandisme. Du coup, il ne se prive pas d'estimer que le chef de l'État n'est "pas en phase avec ce que la fonction présidentille exige". Et le leader centriste de détailler ce qu'il entend par "fonction présidentielle" :

 

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C'est en quelque sorte une fonction de guide pour les citoyens, une fonction d'orientation pour les citoyens. Et si vous ne leur parlez pas, il y a peu de chances que vous les orientiez.

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Vous avez compris ? Pour 2017, suivez le Guide.



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