Bayrou voit "un nouveau titre de gloire" dans le fait "d'être élevé au rang d'obsession de Sarkozy"

Publié à 20h57, le 31 mars 2015 , Modifié à 21h02, le 31 mars 2015

Bayrou voit "un nouveau titre de gloire" dans le fait "d'être élevé au rang d'obsession de Sarkozy"
François Bayrou © MEHDI FEDOUACH / AFP

C'EST TROP D'HONNEUR - François Bayrou contre Nicolas Sarkozy : saison 2, épisode 12. On savait déjà qu'entre le président du MoDem et celui de l'UMP, les relations étaient un poil tendues. L'animosité de l'ancien président de la République envers le troisième homme de 2007 a marqué la campagne pour la présidence de l'UMP et resurgit presque systématiquement à chaque prise de parole de Nicolas Sarkozy. Et cela fait beaucoup rire François Bayrou. 

Invité d'iTÉLÉ mardi 31 mars en début de soirée, le maire de Pau se fend d'un bon mot pour décrire ce maxi-clash-à-répétition :

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C'est vrai que c'est un nouveau titre de gloire que d'être élevé au rang d'obsession de Nicolas Sarkozy, puisque [dans] tous ses meetings, toutes ses réunions, il y a forcément un passage obligé et de ce point de vue-là, ça donne à sourire et c'est rigolo. Intéressant.

 

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Etre détesté par Nicolas Sarkozy est donc "rigolo", à en croire François Bayrou. Tous les adversaires du sus-nommé Sarkozy ne partagent peut-être pas ce sentiment, mais passons. Cette fois-ci, c'est un différent autour des élections départementales qui est en cause. Devant les sénateurs UMP ce mardi, le successeur de Jean-François Copé à la tête du principal parti d'opposition a déclaré :

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On est avec nous ou contre nous. C'est trop simple d'aller braconner. On peut pas avoir la clarté avec le FN et la combinazione avec le MoDem.

 

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La "combinazione" (car n'oubliez pas que l'ancien chef de l'État est "marié à une Italienne", comme il aime à le rappeler), la voilà : Nicolas Sarkozy accuse François Bayrou d'avoir fait battre un candidat de l'UMP, Damien Meslot, par "une alliance MoDem-PS" au second tour, dimanche 29 mars. Et François Bayrou a plusieurs choses à redire à cette analyse : une, il ne s'agissait pas d'un canton du Jura (comme l'affirmait Nicolas Sarkozy) et deux, il n'y a pas eu d'alliance contre l'UMP. Il explique (lapsus compris) :

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- François Bayrou : Ceci est absolument faux et d'abord on va rectifier une ou deux choses. Le président de la République devrait savoir que Belfort, ça n'est pas dans le Jura.



- iTÉLÉ : L'ancien président... 



- François Bayrou : Oui, l'ancien président de la République, le président de la République qu'a été Nicolas Sarkozy devrait savoir que Belfort c'est pas dans le Jura, c'est dans le territoire de Belfort. Ça c'est une première chose. La deuxième c'est qu'il y avait au 1er tour 7 candidatures, dont un socialiste, dont un Front national, et en effet le protégé de Nicolas Sarkozy, monsieur Meslot, s'est retrouvé au deuxième tour contre un de mes amis, qui s'appelle Christophe Grudler, qui l'a battu au deuxième tour [les résultats sont ici, ndlr]. Et ça n'est en rien un accord partisan de quelque nature que ce soit, c'est que les électeurs ont choisi que Christophe Grudler, MoDem, c'était mieux pour représenter leur canton que monsieur Meslot, UMP.

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Et crac, il s'agit donc simplement d'une défaite en bonne et due forme du candidat UMP, selon François Bayrou. Et ce dernier de lancer un dernier scud à Nicolas Sarkozy :

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Mais qu'est-ce que voulez que je dise ? Le choix que Nicolas Sarkozy laisse, c'est que les électeurs qui ne votent pas Nicolas Sarkozy se voient retirer leur carte d'électeur.

 

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>> À relire sur Le LabFrançois Bayrou a "une autre idée du bonheur" que d'être avec Nicolas Sarkozy "matin, midi et soir"

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