François de Rugy propose un référendum sur le non-cumul des mandats après les offensives de parlementaires de droite et de gauche

Publié à 11h15, le 19 août 2016 , Modifié à 14h46, le 19 août 2016

François de Rugy propose un référendum sur le non-cumul des mandats après les offensives de parlementaires de droite et de gauche
François de Rugy. © MIGUEL MEDINA / AFP

Selon les dernières enquêtes d’opinion, 91% des Français sont opposés au cumul des mandats . Une large proportion loin d’être atteinte au sein de la classe politique. Et même si la majorité actuelle a fait voter une loi interdisant le cumul d’un mandat parlementaire avec un exécutif local à partir de 2017, ils sont nombreux à vouloir faire machine arrière. Et pas uniquement à la droite de l’échiquier politique.

Ainsi après l’offensive discrète et estivale de parlementaires LR pour tenter de sauver le cumul des mandats, des sénateurs de gauche ont aussi déposé une proposition de loi pro-cumul . Très bien, semble répondre François de Rugy. Qu’à cela ne tienne, le député UDE ex-EELV opposé au cumul veut faire trancher ce débat par les Français. Il propose donc d’en passer par un référendum, comme Bruno Le Maire à droite qui lui souhaite également interrogé les Français sur le non-cumul dans le temps ou la démission de la haute-fonction publique de tout fonctionnaire élu :

Portera-t-il cette proposition lors de la primaire du PS, ou plutôt de la "Belle alliance populaire" ? Toujours est-il que le retour sur le non-cumul a été inscrit par Nicolas Sarkozy dans le programme présidentiel de LR même si tous les candidats à la primaire de la droite ne partagent pas totalement cette position. L’ex-chef de l’Etat a trouvé sur ce sujet le soutien de sénateurs socialistes, de longue date réticents à appliquer le non-cumul .

[BONUS TRACK] Montebourg et Macron, ces anti-écologistes

Il a été l’un des premiers à se déclarer officiellement candidat à la primaire de la BAP, avec le soutien d’Emmanuelle Cosse . François de Rugy s’est lancé dans la bataille pour l’investiture du PS à la prochaine présidentielle début juillet . Alors, avec la candidature déclarée de Benoît Hamon et celle à venir d’Arnaud Montebourg, François de Rugy a déjà lancé les débats. Notamment avec l’ancien ministre du Redressement productif, contre lequel EELV s’opposait régulièrement, en particulier sur le nucléaire.

Invité d’Europe 1 ce vendredi 19 août, le député pro-gouvernement de Loire-Atlantique, qualifié de "candidat fantoche" par l’entourage d’Arnaud Montebourg, a dégainé :

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Je peux comprendre qu’Arnaud Montebourg n’ait pas tellement envie qu’il y ait la voix de l’écologie dans cette primaire de la gauche et des écologistes. C’est un peu une nouveauté puisqu’il y a cinq ans, il n’y avait pas de représentant écologiste dans cette primaire. Arnaud Montebourg s’est échiné quand il était ministre puis semble-t-il après à être systématiquement anti-écolo. Systématiquement tout ce qui allait dans le sens de l’écologie, il s’y est opposé. Il est pro-nucléaire, il voulait refaire les gaz de schiste, il voulait même recréer des compagnies de mines, que sais-je encore ? Pour moi, il incarne vraiment - mais tant mieux, on aura un vrai débat - l’économie d’hier. Il incarne cette façon de regarder en arrière au lieu de se projeter dans l’avenir, dans le progrès.

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Même angle d’attaque sur l’anti-écologisme d’un autre potentiel rival à la primaire, Emmanuel Macron :

 

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Emmanuel Macron qui se dit le candidat de la modernité, sur les questions écologiques, il défend les choses les plus archaïques. On l’a vu sur le nucléaire, on l’a vu encore cet été encore avec le diesel où d’un seul coup, il s’est fait le défenseur du diesel alors qu’aujourd’hui même ce sont les Français qui conduisent le changement puisqu’ils achètent de plus en plus des voitures essence et non diesel comme dans le passé.

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