François Fillon conteste faire "siffler la presse" : "Je ne me lepénise pas"

Publié à 15h27, le 12 février 2017 , Modifié à 15h27, le 12 février 2017

François Fillon conteste faire "siffler la presse" : "Je ne me lepénise pas"
© AFP

Lors de son meeting de François Fillon au Palais des Congrès du Futuroscope de Poitiers, le 9 février, les journalistes ont été copieusement hués lors du discours d’introduction de Jean-Pierre Raffarin dans le rôle de chauffeur de salle. "Ça a été repris par toute la salle, il y a même eu quelques insultes, des ‘salauds’, des ‘menteurs’, etc.", a raconté un reporter de Quotidien présent dans la Vienne ce soir-là.

Auprès du JDD le 12 février, François Fillon revient sur cet épisode depuis La Réunion où il effectue un déplacement. Le candidat LR à la présidentielle conteste faire "siffler la presse" :

 

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Je ne fais pas siffler la presse. Je ne me lepénise pas.

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Depuis les révélations du Canard Enchaîné sur les emplois fictifs présumés de Penelope Fillon et de ses enfants Marie et Charles comme assistants parlementaires, François Fillon s’en est régulièrement pris aux médias. L’ex-Premier ministre a dénoncé "le tribunal médiatique" dont il serait victime. À une journaliste de Mediapart, lors de sa conférence de presse "vérité", il a lancé : "Moi, je n’ai jamais eu de redressement fiscal".

Sans compter les nombreuses attaques de ses soutiens : Bruno Retailleau (sénateur de la Vendée) parlant d’une "lapidation médiatique", Jacques Myard (député des Yvelines) de "terrorisme médiatique", ou Virginie Calmels (première adjointe à la mairie de Bordeaux) reprenant l'intox sur Le Canard Enchaîné qui "reçoit des subsides de l'État".

François Fillon n'a certes pas, à proprement parler, "fait siffler la presse". Il semble considérer que ces attaques fréquentes contre les médias n'engendreront pas de sifflets. Car selon lui, cette pratique est réservée au Front national. Ce dont il cherche à tout prix à se démarquer, à l’image de sa récente menace : "Si je ne peux pas être candidat, [...] mes électeurs passeront vers Marine Le Pen".

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