François Fillon : "Je suis beaucoup plus à droite qu’on ne le dit"

Publié à 16h10, le 12 octobre 2012 , Modifié à 16h24, le 12 octobre 2012

François Fillon : "Je suis beaucoup plus à droite qu’on ne le dit"
François Fillon, à Villepinte, le 11 mars 2012. (Reuters)

"Le mou c’est qui ? Le dur c’est qui ?" - Dans le Figaro Magazine du 12 octobre, François Fillon s’affirme avec fermeté et déclare qu’il y a "plus de gens qui votent FN" qui sont avec lui. 

 

  1. "Où était-il M. Copé ?"

    Dans l’article du Figaro Magazine en date du 12 octobre et mis en ligne sur lefigaro.fr, intitulé La métamorphose de François Fillon, l’ancien Premier ministre sort l’artillerie pour s’affirmer "en chef de guerre".

    Une réponse à ceux qui, à l’UMP, doutaient de son positionnement. Une réponse également à Jean-François Copé, qui, lors de la journée parlementaire de l’UMP estimait être "plus à droite" que François Fillon.

    Ainsi, le député de Paris, présenté comme un gaulliste social et jugé plus au centre que Jean-François Copé, déclare, sans pincettes sur les accointances de l’électorat FN à son égard :

    J’ai plus de gens qui votent FN qui sont avec moi.

    Je suis beaucoup plus à droite qu’on ne le dit.

    Une réalité ou une prise de conscience sur les attentes des militants de l’UMP appelés à trancher entre lui et Jean-François Copé pour la présidence du parti ? Toujours est-il que celui qui a occupé Matignon dans l’ombre de Nicolas Sarkozy pendant cinq ans et s’apprêterait à écrire un livre sur Georges Pompidou, veut montrer qu’il peut aussi incarner une droite dure. Ou forte.

    On veut faire de moi un mou face à Copé. 

    Mais le mou c’est qui ? Le dur, c’est qui ?

    Et de poursuivre, se faisant mousser en rappelant son expérience gouvernementale et sa force de caractère pour tenir bon face aux éléments contraires, taclant au passage son meilleur ennemi :

    J’ai été en première ligne de toutes les réformes difficiles depuis dix ans.

    Où était-il M. Copé ?

    Toutefois, François Fillon, ancien soutien d’Edouard Balladur, concède, rejetant la faute sur Jacques Chirac :

    La seule fois où j’ai reculé, c’est pour la réforme du bac, à la demande de Jacques Chirac.

    Si Fillon montre les dents, c’est pour changer l’image qu’a de lui le grand public. Une image que Xavier Bertrand résumait en confiant, d’après le Figaro, à Jean-François Copé :

    Toi et moi (Bertrand et Copé, ndlr), nous sommes les seuls capables de tout sacrifier pour la présidentielle.

    Une assertion que François Fillon tente aujourd’hui, ostensiblement, de contredire.

     

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