François Fillon affirme que "les documents" à l'origine de ses affaires "viennent d'un service de l'État"

Publié à 08h02, le 06 avril 2017 , Modifié à 09h24, le 06 avril 2017

François Fillon affirme que "les documents" à l'origine de ses affaires "viennent d'un service de l'État"

VENGEANCE - "Cette opération a été montée, je le prouverai." François Fillon n'a pas dévié d'un cheveu de sa stratégie depuis les premières révélations sur les emplois présumés fictifs de son épouse. Il dénonce des "calomnies" et promet de contre-attaquer, notamment en justice, contre ceux qui ont révélé ses affaires. Il le fait à nouveau, jeudi 6 avril sur France Inter, se montrant volontiers (très) menaçant.

Visant tout particulièrement François Hollande et le "cabinet noir", le candidat LR à la présidentielle balance d'abord :

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- François Fillon : J'ai toutes les indications qui me permettront, le moment venu, de poursuivre ceux qui ont fait ça. Parce que faut pas croire que je vais lâcher les accusations que j'ai lancées contre ceux qui ont déclenché cette opération.



- Patrick Cohen : C'est-à-dire que vous pensez que le cabinet noir est à l'origine de vos ennuis ?



- François Fillon : J'ai les dates, les jours, les personnes qui ont communiqué les documents, etc.

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Relancé plus loin dans l'interview pour savoir si ces "personnes" sont "liées au pouvoir, à François Hollande, à la présidence de la République", il répond par deux fois : "Absolument".

Vient ensuite cet échange au cours duquel François Fillon affirme que "les documents" publiés par Le Canard Enchaîné ont été "apportés" aux journalistes par "un service de l'État" :

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- François Fillon : Je sais d'où ils viennent. Ils viennent d'un service de l'État, voilà.



- Journaliste : Ce ne sont pas des journalistes qui ont cherché et qui ont trouvé ?



- François Fillon : Non, on leur a apporté.

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"Ça viendra le moment venu [les poursuites, ndlr], je poursuivrai tous ceux qui sont à l'origine de cette affaire", affirme-t-il encore. Il redit d'ailleurs que François Hollande est "bien sûr" derrière tout ça. Et de formuler cet autre propos lourd de sens :

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Il y a eu des moments difficiles dans cette affaire, j'ai pas toujours bien dormi, mais je pense que ceux qui sont à l'origine de cette affaire ne dormiront pas bien à l'avenir.

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Une séquence à revoir en partie dans cette vidéo isolée par France Inter :

Presque au même moment sur franceinfo:, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll démentait à nouveau ces accusations :

Concernant plus spécifiquement Philippe Poutou, qui l'a très vertement pris à partie sur les affaires pendant le débat présidentiel mardi 4 avril (le poussant à lâcher un "je vais vous foutre un procès, vous" entre ses mâchoires serrées), François Fillon se fait en revanche moins catégorique :

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Je me réserve la possibilité de poursuivre toute personne qui piétine ma présomption d'innocence.

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