Gérard Collomb : "il faut que François Hollande tranche"

Publié à 09h35, le 15 mai 2013 , Modifié à 17h50, le 15 mai 2013

Gérard Collomb : "il faut que François Hollande tranche"
(LCI)

#TROLL - Le sénateur-maire de Lyon n'est pas parmi les socialistes qui ont soutenu de manière inconditionnelle le gouvernement et le président de la République depuis un an. Régulièrement, Gérard Collomb fait entendre sa petite musique, avec un soutien critique au Parti socialiste.

Ce mercredi 15 mai, il considère encore sur LCI que François Hollande doit "trancher" afin d'affirmer une ligne claire. 

Interrogé sur les difficultés de l'exécutif un an après son élection, Gérard Collomb estime que le chef de l'Etat doit s'affirmer davantage pour mieux marquer sa ligne politique, et que les ministres doivent rester dans le rang : 

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Je pense qu'il faut que François Hollande dise la ligne qu'il faut suivre. Cela s'éclaircit, mais il faut qu'il tranche. Chaque fois, le président de la République affirme une ligne. Et puis quelques jours après, on voit tel ou tel ministre, qui est sur une ligne qui semble exactement contraire. Tout cela crée de la perturbation.

(...)

Les mesures vont toutes dans le bon sens, mais ce qui manque c'est la ligne. Que François Hollande aille jusqu'au bout de ses convictions.

"

Des ministres qui sortent de la ligne politique voulue par François Hollande, mais également trop de ministres, notamment à Bercy. Comme Ségolène Royal et Laurent Fabius , Gérard Collomb considère qu'il faut plus d'ordre au ministère de l'Economie et des finances : 

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On remaniera à la marge, on a eu des discussions pour savoir s'il y avait trop de monde à Bercy. Bien évidemment que peut être sept ministres ça fait beaucoup. Si on veut un gouvernement de combat, il faut un gouvernement qui soit plus resserré. Mais c'est le fond qui est important.

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Gérard Collomb est un habitué de la critique à l'exécutif. Face à l'influence de l'aile gauche du Parti socialiste, lui défend un "socialisme de l'offre ". N'hésitant pas à railler les emplois d'avenir et à enterrer le keynésianisme et la relance par l'Etat.

A plusieurs reprises, il a attaquer les hésitants du gouvernement, parlant de "zigzags " et "d'un problème de pédagogie ". 

Et au delà des sujets économiques : le maire de Lyon a voté le mariage pour tous du bout des doigts, s'oppose à un texte contre le cumul des mandants, n'appliquera la réforme des rythmes scolaires voulue par Peillon qu'en 2014 et critique les zones de sécurité prioritaire (ZSP) de Manuel Valls .

> Mise à jour, 17h30 : Gérard Collomb fait savoir qu'il soutient les ZSP, de Manuel Valls. Il était lundi 13 mai aux côtés du ministre de l'Intérieur dans le quartier de la Duchère, à Lyon, pour faire un bilan suite aux premiers mois de la zone de sécurité prioritaire, qu'il juge positif. 

Du rab sur le Lab

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