Gouverner par ordonnance ? Christian Jacob y voit une preuve de faiblesse du gouvernement

Publié à 07h16, le 14 mars 2013 , Modifié à 07h24, le 14 mars 2013

Gouverner par ordonnance ? Christian Jacob y voit une preuve de faiblesse du gouvernement

CA GRONDE - François Hollande envisage d'avoir davantage recours aux ordonnances pour légiférer, procédure permettant d'aller plus vite ... mais aussi de ne pas consulter le Parlement.

Une information qui n'est pas pour plaire aux parlementaires, tout particulièrement à ceux de l'opposition. C'est le cas de Christian Jacob, patron du groupe UMP à l'Assemblée nationale. Il l'explique ainsi au Lab :

C’est un mépris du Parlement, de la majorité et de l’opposition. C’est une procédure révélatrice sur le fait que le gouvernement n’est pas certain de sa majorité.

Pour le chef de file des députés de l'opposition, le gouvernement n'a pas tant besoin d'ordonnances pour aller plus vite que d'une meilleure organisation. Il prend ainsi l'exemple de la réforme constitutionnelle à venir, constituée de quatre projets de loi : une des raisons de la lenteur législative à ses yeux.

Christian Jacob en profite au passage pour remettre en cause le choix de légiférer dès le début de quinquennat sur le mariage homosexuel :

Cela démontre l’incapacité du gouvernement à établir des priorités.

Avait-on besoin de quatre textes pour modifier la constitution ? Cela va occuper du temps législatif.

Si c’est pour une question d’urgence, notamment sur le logement, pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas inscrit le texte à l’ordre du jour en janvier plutôt que le texte sur le mariage homosexuel ?

A son retour de Dijon le 13 mars, François Hollande a dit avoir compris le message des Français : le gouvernement doit "s'activer".

Le travail du gouvernement doit être d'accélérer la mise en oeuvre des dispositifs qui existent.

La possibilité de gouverner davantage par ordonnance pour aller plus vite a été avancée dans un premier temps par le patron du groupe PS au Sénat, proche du président, François Rebsamen. Une idée "non exclue" par la porte-parole du gouvernement le 13 mars.

Côté majorité, Jean-Vincent Placé, le président du groupe écolo au Sénat, n'a pas non plus apprécié le principe :

Des ordonnances par une majorité qui a l assemblée, le sénat,les régions, dpts et grandes villes!!! À quand les plein pouvoirs...

— Jean-Vincent Placé (@JVPlace) 13 mars 2013

Par Sébastien Tronche et Delphine Legouté

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