Guedj-Guaino : le combat se poursuit à l'écrit

Publié à 14h17, le 25 février 2012 , Modifié à 13h02, le 28 février 2012

Guedj-Guaino : le combat se poursuit à l'écrit
Capture d'écran

Trois jours après le débat sur France 3 pendant lequel Henri Guaino avait tapé du poing sur la table face à Jérôme Guedj, et au lendemain du mea culpa de la plume de Sarkozy sur Radio Classique, le président du conseil général de l'Essonne en remet une couche, avec une lettre ouverte publiée par Mediapart .

Si Guaino concédait que se mettre en colère, c'est "mauvais pour la santé", mais surtout "ça ne fait pas avancer le débat", Guedj estime que "ce n’est pas contre moi que vous étiez en colère. Mais contre vous-même".

  1. La lettre ouverte de Guedj à Guaino

    Sur blogs.mediapart.fr

    Le site Mediapart publie mardi la lettre ouverte de Jérôme Guedj, adressée Henri Guaino, suite au débat houleux sur le plateau de France 3. Dans cette lettre, le président socialiste du conseil général de l'Essonne déplore la "posture victimaire" de Guaino :

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    Je n’y serais revenu, si vous n’aviez jugé utile ce lundi matin dans l’émission politique de Public Sénat - Radio Classique, de justifier votre coup de sang  par les insultes que j’aurais proférées à votre égard, et plus globalement par mon impolitesse qui vous aurait empêché de vous exprimer. Je ne peux accepter cette curieuse inversion des rôles, ce recours systématique à  la posture victimaire comme artifice pour refuser le débat d'idées. Je vous suggère, comme je l'ai fait, de prendre le temps de revoir notre échange. Vous n’y retrouverez nulle trace d’insulte de ma part.

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    Pour Guedj, il est évident que :

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    Ce n’est pas contre moi que vous étiez en colère. Mais contre vous-même. Ce qui vous met en colère,  c’est le grand écart auquel vous avez été conduit, et la conscience de cet écartèlement. Vous l’héritier intellectuel de Philippe Seguin, vous le Républicain de droite, si longtemps inspiré par la pensée du général de Gaulle, vous voilà réduit par le candidat-président Sarkozy à défendre une stratégie électorale qui va à l’encontre des fondements républicains.

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    Il ajoute à cet écrit un post scriptum :

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    Il demeure toutefois un dernier mystère. Par quel curieux phénomène de vases communicants ou de mimétisme verbal, vous qui prêtez votre plume au candidat président, avez-vous pu vous laisser envahir par son verbe? Quatre ans quasiment jour pour jour, après le fameux «casse-toi pauv’con» présidentiel prononcé au salon de l’agriculture, voilà que vous me menacez de me qualifier de «sale con»... Notez d’ailleurs que c’est bien là la seule insulte prononcée durant ce débat...Décidemment ce quinquennat aura abîmé la République et les hommes.

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  2. "Il ne faut jamais se mettre en colère"

    Sur radioclassique.fr

    Invité de l'émission lundi matin "En route vers la présidentielle" de Radio Classique, en partenariat avec Public Sénat , Henri Guaino a fait son mea culpa sur son coup de sang dimanche :

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    Ca n'est certainement pas la bonne attitude. Il ne faut jamais se mettre en colère, ça ne fait pas avancer le débat. Dans toute campagne, il y a de l'humanité. C'est la mienne qui s'est exprimée

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    Il a ajouté :

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    Je ne veux pas aller sur des plateaux de télévision pour me faire insulter. (…) On n’est plus dans le débat, on est dans l’invective. (…) Je veux discuter avec des gens polis. (…) Quelqu’un qui vous coupe tout le temps la parole (…) parce qu’il est là pour faire son numéro, ça m’énerve. (…) Je pense que c’est une stratégie du Parti Socialiste aujourd’hui de tout faire pour tuer le débat.

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    A regarder à partir de 2'44 :

  3. Trop de Guaino tue le Guaino

    Sur pluzz.fr

    Depuis des semaines, je me demande ce qu'Henri Guaino, conseiller du président de la République fait sur les plateaux de télévision. Après avoir débattu avec Marine Le Pen avec courtoisie, il est assez paradoxal de le voir imploser en vol face à un élu socialiste. 

    Voir  la colère de Henri Guaino sur France 3 samedi midi ... à 8'20''. 

    Un vif échange signalé dès la sortie du plateau par Jérôme Guedj sur son compte Twitter : 

    @guybirenbaum c'est quand je lui dis "face a Le Pen, ca ressemblait plus a un entretien d'embauche" qu'il part en vrille #guainothon

    — Jérôme Guedj (@JeromeGuedj) Février 25, 2012

    Guaino s'adressant a moi sur France 3 "Si je vous dis sale con...".Maintenant je sais que c'est lui qui a ecrit le "casse toi pov con" de NS

    — Jérôme Guedj (@JeromeGuedj) Février 25, 2012

    Je sors du debat tele France 3 avec Henri Guaino. Le voilà eructant et tapant sur la table ... Zen, Henri, zen... #FH2012#Guainothon

    — Jérôme Guedj (@JeromeGuedj) Février 25, 2012

    Je debats avec Guaino demain sur France 3 de 11h30 a 12h20. Je lance le #Guainothon : aidez le a lister les problèmes de la France

    — Jérôme Guedj (@JeromeGuedj) Février 24, 2012

    Sur Twitter encore, @Salam93 a publié un court extrait de cette altercation : 

  4. "Je refuse de répondre !"

    Sur LCP, Henri Guaino avait déjà connu une belle colère. Le conseiller de Nicolas Sarkozy avait refusé de répondre à une question de Françoise Fressoz. 

    A voir ici : 

  5. "Mais vous êtes qui pour dire ça ?"

    Sur dailymotion.com

    Face à Joseph Macé-Scaron, Henri Guaino s'emporte à nouveau. L'éditorialiste reproche au conseiller de Nicolas Sarkozy de mettre les Français les uns contre les autres, pointant le débat "indigne" sur l'identité nationale. 

    "C'est vous qui êtes indigne", répond Henri Guaino qui monte en tension. "Vous êtes qui pour dire ça ? Vous avez fait quoi dans votre vie ? Vous êtes indigne de votre métier ! C'est une attitude inadmissible !", s'irrite-t-il. 

Du rab sur le Lab

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