Henri Guaino condamne les propos de Gilles Bourdouleix, mais estime que "chacun doit se sentir une part de responsabilité"

Publié à 10h07, le 23 juillet 2013 , Modifié à 10h33, le 23 juillet 2013

Henri Guaino condamne les propos de Gilles Bourdouleix, mais estime que "chacun doit se sentir une part de responsabilité"
Henri Guaino, à l'Assemblée nationale, le 29 mai 2013 (Maxppp)

"Chacun doit se sentir une part de responsabilité dans tout cela". L’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy condamne, ce 23 juillet sur RFI, la sortie "inacceptable" de Gilles Bourdouleix, le député-maire UDI de Cholet qui a, dimanche, lâché devant les gens du voyage : "Comme quoi, Hitler n'en a peut-être pas tué assez". Des propos qu’il a démentis, tout comme l’enregistrement du Courrier de l'Ouest qui a suivi, "manipulé" selon lui.
 
Henri Guaino blâme cet emportement mais exprime des réserves. Il estime que le "débat médiatique s’enflamme" sans que toute la lumière soit faite sur les circonstances qui ont poussé cet élu à prononcer de tels propos.
 

Le propos est absolument inacceptable. On ne peut pas tolérer qu'un élu de la République tienne ses propos. Mais je trouve que, comme d'habitude, le débat médiatique s'enflamme sans qu'on étudie les circonstances dans lesquels ces propos ont été tenus -ce qui ne les excuse en rien !- Mais qui permettent peut-être de comprendre aussi, en particulier, que la violence appelle toujours la violence.

 
Le député UMP des Yvelines ne pointe pas exclusivement le rôle de Gilles Bourdouleix dans cette affaire.
 
 

Chacun doit se sentir aussi une part de responsabilité dans tout cela.

J'ai lu dans la presse qu'il avait été accueilli avec des saluts nazis. Bon, il faut le dire aussi ! Pour remettre les choses à leur place.

 
Ainsi, Henri Guaino résume :
 
 

Donc une condamnation sans appel des propos mais la volonté qu'on éclaircisse les circonstances de cette affaire. Et que chacun prenne soin pour l'avenir de ne pas être lui-même à l'origine de la violence. Parce que sinon nos rapports sont fondés sur la  violence. Il va vite venir le moment où nous ne pourrons plus vivre ensemble. La violence, il faut le dire, c'est aussi de ne pas respecter la propriété d'autrui, c'est aussi d'employer vis-à-vis d'autrui des injures, des accusations, voire des violences physiques.

 
 
Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a demandé la saisie du procureur pour apologie de crime contre l’humanité. Plusieurs associations, dont la Ligue des droits de l'homme, envisagent également des poursuites contre l'élu. 
 
En outre, ce dérapage pourrait valoir l’exclusion de Gilles Bourdouleix de l’UDI. La question devrait être tranchée lors d'un comité exécutif du parti mercredi 24 juillet en fin de journée à l'Assemblée nationale.
 
Jérémy Gabert

Du rab sur le Lab

PlusPlus