Henri Guaino : le FN "c'est un parti comme un autre"

Publié à 08h57, le 12 novembre 2013 , Modifié à 08h57, le 12 novembre 2013

Henri Guaino : le FN "c'est un parti comme un autre"
(LCI)

DIGUE - En tant que gaulliste, Henri Guaino s'est souvent opposé, verbalement, au Front national. Mais ce mardi 12 novembre, le député des Yvelines a considéré sur LCI-Radio Classique que le parti de Marine Le Pen était "un parti comme les autres". 

Pour l'ancienne plume de Nicolas Sarkozy, tant que le mouvement d'extrême droite n'est pas interdit par la loi, il n'y a pas de raison de remettre en cause son existence. 

Est-ce qu'il y a quelqu'un qui veut interdire le Front national, très sérieusement ? Non. C'est un parti comme un autre.

Et Henri Guaino de préciser : 

Tant que ce parti n'appelle pas à renverser la République ou la démocratie, …

(...)

Il faut être cohérent : soit le Front national est dans la République, et il est autorisé et il concourt aux élections et il peut avoir des élus.

Plus loin, prenant quelques distances avec ce qu'il vient de dire, Henri Guaino ajoute que ce n'est pas pour autant que le parti est républicain et se contente de dire que le Front national est "légal" et qu'il faut faire avec : 

Le FN est une conséquence d'une maladie de la société française. Je n'ai pas dit c'est un parti républicain, je vous dis qu'il est dans la République, reconnu comme légal par les lois de la République. 

Pour le responsable UMP la montée du FN s'explique du fait d'une gouvernance faible. Il met en cause le pouvoir socialiste et l'accuse d'être à l'origine d'une société qui va mal et qui encourage la bonne forme du parti lepéniste. 

Si le pays était bien gouverné, le Front national serait beaucoup plus faible.

Vous ne pouvez pas rendre le Front national responsable de tout ce qu'il se passe dans la société. Si le Front national rencontre autant d'adhésion, c'est autant de Français qui sont tout sauf des fascistes… c'est peut-être qu'il y a un problème dans la société française. 

Les responsables de ce problème sont ceux qui gouvernent. Si on discrédite sans arrêt les institutions, l'autorité de l'Etat, l'exécutif, on a ce résultat là. Les gens se tournent vers les extrêmes.

Du rab sur le Lab

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