Hervé Mariton demande "un moratoire sur la bêtise" chez Les Républicains

Publié à 09h39, le 02 juillet 2016 , Modifié à 09h45, le 02 juillet 2016

Hervé Mariton demande "un moratoire sur la bêtise" chez Les Républicains
Hervé Mariton © AFP

BÊTISE PARTOUT, PROJET NULLE PART - Il est l'un des rares ténors LR qui sera présent toute la journée, samedi 2 juillet porte de Versailles à Paris, pour le Conseil national du parti, au cours duquel sera voté le "projet présidentiel" cher au patron, Nicolas Sarkozy. Mais ça ne veut pas dire qu'il est d'accord avec tout ce qui se passe, loin de là.

Candidat à la primaire, Hervé Mariton s'oppose fermement à ce corpus idéologique mis sur pied par l'ancien chef de l'État, à coup de conventions, matinées de travail thématiques et vote des adhérents. C'est d'ailleurs ce qu'il dira durant son discours à la tribune, appelant à voter "non". C'est que selon lui, ce projet est nul. Point barre.

Auprès du Figaro vendredi 1er juillet, le député de la Drôme balance :

 

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Quelles sont les lignes directrices de ce programme ? Où sont les priorités ? Ne pas avoir été capable de donner des lignes directrices au traité de 2005 a conduit à son échec et j'ai l'impression que les mêmes causes conduiront aux mêmes effets avec ce texte aujourd'hui.



[...] Tout cela est insuffisant et très en deçà des attentes des Français. Il y a une multitude de propositions et pourtant elles ne font pas le compte. 

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Et d'y aller de sa punchline maritonienne, lui qui est en passe d'égaler Jean-Pierre Raffarin en matière de sens de la formule. Au sujet du "moratoire sur la surtransposition des textes européens", que le parti juge "urgent d'établir", il se moque :

 

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Ah bon ? Moi, je pense que la 'surtransposition' doit être interdite et qu'en revanche, il est urgent d'établir un moratoire sur la bêtise !

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En somme : tous des nazes. Sauf lui, "candidat de convictions", bien sûr. Surtout, Hervé Mariton s'indigne que ce "projet" soit soumis au vote du parlement du parti sans que ses membres, conseillers nationaux et autres cadres, n'aient pu l'étudier en profondeur :

 

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C'est tout bonnement invraisemblable. À moins de quinze heures du conseil national, nous n'avons toujours pas reçu le texte pour lequel on nous demande de voter ! Il est grave pour le fonctionnement même du parti que la validation d'un tel document se fasse de manière aussi cavalière.

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