Quand Fabius questionnait la candidature Hollande

Publié à 15h28, le 07 mai 2012 , Modifié à 15h47, le 07 mai 2012

Quand Fabius questionnait la candidature Hollande
François Hollande et Laurent Fabius en juin 2007. (Reuters)

C'était il y a un an jour pour jour. Laurent Fabius s'interrogeait dans Libération sur "l’utilité collective" de sa démarche. Le 7 mai 2011. Une date qui semble très lointaine désormais.
Aujourd'hui, François Hollande est le champion des socialistes et du "peuple de gauche". Elu Président, plus personne ne conteste ses ambitions. Bien au contraire.

  1. Fabius : "La vraie question c’est celle de l’utilité collective d’une candidature"

    Sur liberation.fr

    Il y a un an jour pour jour, François Hollande n'était pas le favori de tous les socialistes. Les signes de confiance étaient moins nombreux. A l'époque, Laurent Fabius roulait pour Dominique Strauss-Kahn. Dans Libération, il s'interrogeait sur "l'utilité collective d'une candidature" de François Hollande. 

    La vraie question, pour lui comme pour tout autre (...) : «Qu’est-ce que X apporte en chances de victoire collective par rapport à Y ou Z ?» Sauf à présenter une ligne politique différente, qu’il faut alors préciser.

    Plus tard, on apprendra que Laurent Fabius devait être le directeur de campagne du candidat Dominique Strauss-Kahn. Résultat : l'ancien Premier ministre tacle à plusieurs reprises de futur représentant des socialistes : 

    Franchement, vous imaginez Hollande président de la République ? On rêve !

    Laurent Fabius avait même un surnom pour François Hollande : "fraise des bois". Qu'il justifiera dans France Soir expliquant que c'est "humoristique". Pour la primaire, le plus jeune Premier ministre de la Ve République n'avait, en plus, pas choisi le bon cheval. Lui, avait misé sur Martine Aubry. 

    Embrassades, félicitations, compliments. Les attentions positives pleuvent aujourd'hui sur François Hollande. Après sa victoire du 6 mai face à Nicolas Sarkozy, il est le champion du "peuple de gauche". 

    Et Laurent Fabius, lui, fait un grand retour. 

    Celui qui aurait pu être blacklisté par le Président élu, est de nouveau dans les petits papiers. A la Bastille, il n'est pas monté sur scène. Mais Laurent Fabius était bien présent dans les coulisses.

    "Le rêve est devenu réalité", lance-t-il dans Le Parisien. Un rêve qui pourrait se concrétiser par un beau maroquin, pour lui. Après s'est vu confié des missions en Chine et au Proche-Orient par François Hollande, Laurent Fabius est pressenti au ministère des Affaires étrangères. 

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