Intervention en Syrie : la France veut désormais "prendre le temps de la réflexion" explique Najat Vallaud-Belkacem

Publié à 08h19, le 29 août 2013 , Modifié à 08h33, le 29 août 2013

Intervention en Syrie : la France veut désormais "prendre le temps de la réflexion" explique Najat Vallaud-Belkacem
Najat Vallaud-Belkacem sur France 2 le 29 août 2013 (image France 2)

"Il faut prendre le temps." Après de premières déclarations de François Hollande laissant entrevoir une intervention rapide contre le régime de Bachar el-Assad en Syrie, la France, comme les Etats-Unis, demande désormais "le temps de la réflexion". Invitée de France 2 ce 29 août, la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem temporise :

Attendre ça n’est pas reporter sine die une réaction de la communauté internationale.

Prendre le temps de la réflexion, prendre le temps de la concertation avec les partenaires.

Prendre le temps de recevoir les conclusions des experts de l’ONU, c’est préparer une réponse la plus appropriée possible.

Le 26 août, dans Le Parisien, François Hollande pensait que tout allait "se jouer cette semaine". Il envisageait également d'aller plus vite que le processus international :

On laissera aussi un peu de temps au processus diplomatique. Mais pas trop non plus. On ne peut pas rester sans agir face à l'utilisation d'armes chimiques.

Mercredi, les membres permanents du Conseil de sécurité ne sont pas parvenus à s'accorder sur une résolution britannique justifiant une action armée en Syrie.

Si elle demande plus de temps, Najat Vallaud-Belkacem assure néanmoins que la France est bien déterminée à agir et à trouver la "riposte adoptée", le tout dans un cadre international, tient-elle à souligner.

La porte-parole insiste sur un autre point : une intervention n'aurait pas pour unique but d'empêcher Bachar el-Assad de recommencer.

Nous étudions d’autres options en gardant à l’esprit qu’il ne s’agit pas seulement de punir et d’empêcher le régime syrien de procéder à une nouvelle attaque mais aussi de trouver une sortie de crise.

La ministre dit vouloir attendre le retour des preuves, "dans deux ou trois jours", censées être réunies par les experts de l'ONU au sujet de l'attaque chimique du 21 août avant de "tirer des conclusions".

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